AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lanard


Sorte de livre manifeste qui cherche à concilier deux approches distinctes (voire opposées) de la morphogenèse du vivant ; l'approche génétique, d'une part et l'approche auto-organisationnelle d'autre part. La première approche est parfois qualifiée de réductionniste car elle réduit l'ontogenèse à la réalisation d'un programme contenu dans les gènes. Quant à l'approche auto-organisationnelle elle est inspirée de la physique des systèmes dynamiques. JMS décrit deux approches de la biologie qui s'ignorent mutuellement alors qu'elles devraient collaborer. Mais les généticiens se montrent trop sceptiques devant l'idée d'auto organisation dans la construction des êtres vivants. Quant aux physiciens qui travaillent sur ces problèmes, ils sont trop peu nombreux à s'intéresser à la biologie.
Bien qu'il soit revenu de ses anciennes hypothèses (qui fondaient trop d'espoir sur le concept d'auto organisation de la matière vivante) et bien qu'il soit tout à fait conscient des triomphes de la génétique, l'auteur John Maynard Smith souhaite continuer d'explorer la piste de l'auto organisation en évoquant les travaux de prestigieux devanciers ; D'Arcy Thompson le précurseur et son héritier Alan Turing qui s'y était aussi engagé (in The chemical basis of morphogenesis, Phil. Trans. Roy. Soc. B237, p. 37-72 (1952)) en découvrant des réactifs chimiques (qu'il nomme des morphogènes) qui peuvent "évoluer en ondes stationnaires correspondant à une distribution spatialement périodique de concentrations, avec des maxima et des minima régulièrement espacés" (P. 28).
Le dernier chapitre est une réflexion sur les rapports entre idéologie et théorie ; JMS croit remarquer que le réductionnisme génétique semble séduire particulièrement les sensibilités de droite tandis que la notion d'auto organisation plait plus aux chercheurs de gauche (affinité avec l'autogestion?). Il remarque que chez les économistes c'est l'inverse ; les libéraux de droite aiment l'idée d'auto organisation tandis que les marxistes centralisateurs considèrent que l'ordre doit s'imposer avec un pouvoir fort.
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (2)voir plus




{* *}