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Critique de LightandSmell
Dans ce one-shot, on fait la connaissance de Dani, jeune championne de tennis qui a dû mettre fin à sa carrière suite à un problème de santé. Afin d'apaiser les tensions entre cette dernière et sa mère et l'aider à se ressourcer et se reposer, son père décide de l'envoyer dans un village au bord de mer. Après quelques remous, Dani fera une rencontre qui l'aidera petit à petit à se reconnecter avec ses émotions et ses propres aspirations..
Si on passe outre cette décision paternelle étonnante, le papa privilégiant la mère, elle-même en souffrance, j'ai passé un bon moment avec ce manga qui évoque, entre autres, cette question des sportifs de haut niveau élevés dans le culte de la performance, parfois au détriment de leur santé et de leur vie de famille. Ainsi, au gré de flashbacks, on découvre la manière dont la mère de Dani, ancienne sportive de haut niveau, lui mettait une pression constante et grandissante sur les épaules. Au fil des ans, la figure de la mère semble s'être estompée au profit de celle d'une entraîneuse impitoyable qui voulait plus, toujours plus, jusqu'à ce que le corps de sa fille, lui, dise stop.
Le manga est trop court pour que la mangaka explore vraiment cette piste, mais on comprend que la mère vit terriblement mal la chute de sa fille et sa grande part de responsabilité dans la situation. J'aurais apprécié que ce point soit creusé, même si je comprends que l'on soit plus ici dans une histoire de reconstruction et d'amour qu'un manga introspectif. D'ailleurs, Dani évoque peu ses sentiments, la jeune fille ayant passé toute sa vie ou presque en ne pensant qu'à une chose, le tennis. Alors une fois que cet objectif de vie lui est enlevé, elle se sent perdue, du moins jusqu'à ce qu'une rencontre lui permette de retrouver progressivement l'envie d'avancer. Un travail de reconstruction s'opère en elle, sans précipitation, l'autrice laissant son personnage évoluer sans la brusquer, puisqu'elle l'a déjà bien assez été…
Dani est un personnage émouvant, mais pas forcément attachant, à l'inverse de Blanca. J'ai adoré cette jeune fille lumineuse, souriante et pleine de vie passionnée par l'astronomie. Un bel écho à la passion de Dani pour le tennis ; sauf que là où le tennis était une prison pour Dani, l'astronomie est un formidable espace de liberté pour sa nouvelle amie. Deux personnalités différentes et deux manières diamétralement opposées de considérer et de vivre leur passion ! Les deux jeunes filles vont développer rapidement une belle amitié, jusqu'à ce que leur relation évolue en quelque chose d'autre.
Le manga aurait nécessité quelques pages supplémentaires pour laisser fleurir les sentiments des deux jeunes filles jusqu'à ce qu'ils s'imposent aux lecteurs comme une évidence, mais j'ai aimé leurs échanges, leur complicité naissante, leur manière de se comprendre alors qu'elles se connaissent peu, et surtout le fait que tout se passe naturellement entre elles. À part une petite maladresse, il n'y a aucun drame, juste de tendres sentiments qui permettront à Dani de renouer avec une part d'elle-même qu'elle avait sacrifiée sur l'autel de la performance.
Et puis, j'ai beaucoup aimé la fin qui nous permet de suivre l'après, et de terminer la lecture le sourire aux lèvres. Quant aux illustrations, elles m'ont beaucoup plu, que ce soit leur chaleur, leur douceur ou leur expressivité. À noter quelques pages en couleurs en début de manga qui apportent un plus indéniable. Je vous invite à consulter le site de Glénat qui vous propose un extrait du manga afin de vous faire une idée de l'ambiance graphique.
En conclusion, avec Sirius, Ana Cristina Sanchez nous propose une belle relation entre deux jeunes filles, l'une brisée par sa passion du tennis et l'autre animée par son amour de l'astronomie. Entre amitié, tendresse, complicité, confidences et beaux sentiments, une romance tout en douceur qui évoque, sans pathos, le sort d'une ancienne star montante du tennis et sa rencontre avec une jeune fille qui va lui montrer la voie des étoiles… Un one-shot que je vous recommande.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
Si on passe outre cette décision paternelle étonnante, le papa privilégiant la mère, elle-même en souffrance, j'ai passé un bon moment avec ce manga qui évoque, entre autres, cette question des sportifs de haut niveau élevés dans le culte de la performance, parfois au détriment de leur santé et de leur vie de famille. Ainsi, au gré de flashbacks, on découvre la manière dont la mère de Dani, ancienne sportive de haut niveau, lui mettait une pression constante et grandissante sur les épaules. Au fil des ans, la figure de la mère semble s'être estompée au profit de celle d'une entraîneuse impitoyable qui voulait plus, toujours plus, jusqu'à ce que le corps de sa fille, lui, dise stop.
Le manga est trop court pour que la mangaka explore vraiment cette piste, mais on comprend que la mère vit terriblement mal la chute de sa fille et sa grande part de responsabilité dans la situation. J'aurais apprécié que ce point soit creusé, même si je comprends que l'on soit plus ici dans une histoire de reconstruction et d'amour qu'un manga introspectif. D'ailleurs, Dani évoque peu ses sentiments, la jeune fille ayant passé toute sa vie ou presque en ne pensant qu'à une chose, le tennis. Alors une fois que cet objectif de vie lui est enlevé, elle se sent perdue, du moins jusqu'à ce qu'une rencontre lui permette de retrouver progressivement l'envie d'avancer. Un travail de reconstruction s'opère en elle, sans précipitation, l'autrice laissant son personnage évoluer sans la brusquer, puisqu'elle l'a déjà bien assez été…
Dani est un personnage émouvant, mais pas forcément attachant, à l'inverse de Blanca. J'ai adoré cette jeune fille lumineuse, souriante et pleine de vie passionnée par l'astronomie. Un bel écho à la passion de Dani pour le tennis ; sauf que là où le tennis était une prison pour Dani, l'astronomie est un formidable espace de liberté pour sa nouvelle amie. Deux personnalités différentes et deux manières diamétralement opposées de considérer et de vivre leur passion ! Les deux jeunes filles vont développer rapidement une belle amitié, jusqu'à ce que leur relation évolue en quelque chose d'autre.
Le manga aurait nécessité quelques pages supplémentaires pour laisser fleurir les sentiments des deux jeunes filles jusqu'à ce qu'ils s'imposent aux lecteurs comme une évidence, mais j'ai aimé leurs échanges, leur complicité naissante, leur manière de se comprendre alors qu'elles se connaissent peu, et surtout le fait que tout se passe naturellement entre elles. À part une petite maladresse, il n'y a aucun drame, juste de tendres sentiments qui permettront à Dani de renouer avec une part d'elle-même qu'elle avait sacrifiée sur l'autel de la performance.
Et puis, j'ai beaucoup aimé la fin qui nous permet de suivre l'après, et de terminer la lecture le sourire aux lèvres. Quant aux illustrations, elles m'ont beaucoup plu, que ce soit leur chaleur, leur douceur ou leur expressivité. À noter quelques pages en couleurs en début de manga qui apportent un plus indéniable. Je vous invite à consulter le site de Glénat qui vous propose un extrait du manga afin de vous faire une idée de l'ambiance graphique.
En conclusion, avec Sirius, Ana Cristina Sanchez nous propose une belle relation entre deux jeunes filles, l'une brisée par sa passion du tennis et l'autre animée par son amour de l'astronomie. Entre amitié, tendresse, complicité, confidences et beaux sentiments, une romance tout en douceur qui évoque, sans pathos, le sort d'une ancienne star montante du tennis et sa rencontre avec une jeune fille qui va lui montrer la voie des étoiles… Un one-shot que je vous recommande.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
