(...) la révolution ne se fait plus dans la rue ! Pour s'indigner, il faut aller sur facebook.
Crier sans être entendu génère de la frustration, voire du ressentiment, comme l'a si bien diagnostiqué Cynthia Fleury [philosophe et psychanalyste].
• postface de Cédric Biagini (p. 89)
Au début, l'internet public était essentiellement alimenté par des geeks qui faisaient des pages html pour partager leurs passions.
- Je vais faire un site porno avec des elfes, des trolls et des filles à trois nichons.
Mais les geeks ont rapidement réalisé que le principal intérêt d'internet était d'échanger des fichiers sans passer par des serveurs.
Tout un chacun pouvait partager et récupérer ce qu'il voulait, sans aucun serveur central pour contrôler. Le réseau était une sorte de communisme libertaire 2.0.
Chaque ordinateur pouvait être à la fois serveur et client.
Dans les années 2000, des plateformes de peer-to-peer telles que Napster, Kazaa, Morpheus ou Emule firent leur apparition. Ce fut l'âge d'or de la grande partouze échangiste internationale de fichiers musicaux MP3.
(p. 33)
[à propos de Facebook]
Le mieux pour empocher un bon paquet d'oseille, ce n'est pas de vendre un produit à tes clients, c'est de vendre tes clients aux annonceurs.
[ des graffitis - je laisse les fautes ]
- Ni Google ni maître
- Dite le avec des followers
- La révolution ne sera pas résosocialisée
- Donner ses données reprendre c'est voler
- Moteur de recherche du temps perdu
- 2.0 de conduite
- Le choix dans la data
- Webmaster and servants
- Et Dieu créa le spam
- Gafa ta gueule
- Réseau social traître
- Extention du nom de domaine de la lutte
- Les followers du mal
Bref, dis-toi que google, c'est comme dieu, il connaît tout. L'avantage, c'est qu'il n'y a pas besoin d'aller à la messe ni de lire la bible pour obtenir une réponse de sa part.
Donner ses données, reprendre c'est voler.
J'ai voyagé dans le futur pour voir ce que j'étais devenu. Ben, tu me crois, tu me crois pas, je suis devenu rien.
[...]
En fait, je suis pas devenu rien, je suis devenu con.
Alors , cette révolution ?
Un échec. Les gens étaient scotchés à leur smartphone. Ils ne m'ont même pas écouté.
J'ai voyagé dans le futur pour voir ce que j'étais devenu. Ben, tu me crois, tu me crois pas, je suis devenu rien.