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Critique de LoupAlunettes


" C'est sale ! , la grande hustoire de l'hygiène", un documentaire jeunesse qui devrait donner du sens et une motivation supplémentaire aux jeunes lecteurs.
La conception de l'hygiène a t-elle toujours été une évidence?
Nous remontrons dans le temps, à d'autres époques où l'eau pouvait se faire rare, où ne pas se laver pouvait s'exposer sérieusement et véhiculer des maladies graves, à une époque sans vaccins, où l'on devra prendre soin des choses à une époque plus modeste avant la révolution industrielle qui permettra de fabriquer plus et racheter ce qui sale, abimé, irrécupérable.
Non, la propreté ne sera pas l'affaire des seuls pauvres et toujours de mise avec une bonne condition plus aisée, on devrait le revoir, avec notamment l'exemple des bains plus rares sur une semaine (il faudra aller la chercher l'eau, à la rivière, au puits, ou l'économiser dans des tonneaux, pour laver le lieu, pour la cuisine, pour boire et accessoirement, quand il le faudra, se laver. Pchhhiiit! Un jet de parfum pour cacher la misère, en attendant.
Sans parler des grandes perruques blanches si élégantes et poudrées de farine qui, hélas, attireront aussi ses principaux amateurs: les rats.
À partir de quelle époque s'était-on dit qu'il était mieux de se laver? de se laver régulièrement (croyez nous, ce n'est pas toujours la même question)?

Profiter des bains restera un luxe et qui demandera beaucoup d'eau.
Pensez aux aqueducs antiques qui dévieront les eaux des rivières pour conduire l'eau vers les Thermes.
Il faudra, nous dit-on, la Peste de l'époque de l'Europe chrétienne pour se rendre compte que la propreté fait diminuer les risques de contagion et d'infection.
On le constatera aussi, cette déclinaison fine de la propreté à l'hygiène, d'autant plus avec la période du Covid passée où l'on devait se désinfecter les mains avec des produits spécifiques et non pas seulement avec de l'eau et du savon.

Les illustrations de Monika Utnik-Strugzta seront irrésistibles d'humour, de quoi changer un peu le ton inévitablement sérieux. Les enfants qui n'aiment pas se laver deux fois dans une journée et se brosser les dents savent que le sujet est grave.

Le documentaire est intéressant, nous faisant profiter d'expressions courantes aussi liées à l'hygiène, " Passer un savon", "Laver son linge sale en famille", " S'en laver les mains..."...
À l'époque de l'Antiquité égyptienne, pour se laver les dents, il y avait quoi?
Un mélange de menthe, de sel, de poivre et de fleurs séchées en poudre, ça vous dit?
Au contact de la salive, il formait une pâte. Ingénieux, non?

La présentation du documentaire évoluera de l'urgence sanitaire et la nécéssité hygiénique vers une véritable culture du bain, lorsque l'homme aura "inventé" l'eau chaude et que se laver sera un bienfait, un plaisir courant et régulier.
Douche ou bain, baigneurs peu vêtus ou très habillés à la plage, bains de pieds, du corps, bons pour l'esprit, nous visiterons également les symboles renaissants et purificateurs de l'eau. Mais à ne pas s'y tromper, le thème traitera de l'hygiène ainsi nous ne nous limiterons pas au fait de se laver. Et se raser? Où? le poil est-il hygiénique?
Nous devrons aborder le délicat sujet du "petit coin" et de ces divers systèmes de recueils des sels et d'évacuations. Cuvette ou toilette à la Turque?

Les textes paraitront un peu compacts pour de "petits lecteurs" mais il ne faudra pas se laisser abuser par les apparences, cela se lit assez facilement, développant rapidement de façon synthétique.
Les illustrations humoristiques et très colorés aideront à s'intéresser et à oser entrer dans les chapitres.
C'est un documentaire qui mériterait d'être accompagné entre parents et enfants, pour en rire et en discuter.
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