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Critique de ClaireG


Sont-ce des croyances religieuses, naïves, rêvées, des représentations propres à pratiquement toutes les cultures du monde sous des appellations diverses aux fonctions identiques, ou se pourrait-il qu'il y ait « quelque chose », de mystérieux certes, mais de réel ?

Depuis longtemps, Samuel Socquet s'intéresse aux mondes invisibles.

« Entrer en relation avec une « force invisible », puis entretenir une telle relation avec cette « énergie » est une démarche tout à fait étrangère à la pensée rationnelle qui appuie son raisonnement et sa représentation du monde sur le factuel, le concret, le matériel, bref, sur le visible » (p. 67).

Après une présentation instructive de la hiérarchie des anges d'après des textes remontant à l'Antiquité et des références très précises à la Kabbale, l'auteur mène une enquête minutieuse, comprenant lectures innombrables et entretiens significatifs donnés en exemples, sur cette présence bienveillante que des milliers de personnes ont déjà ressentie et décrite.

Toutes les expériences arrivent à la même conclusion : les anges sont des messagers qui ne sont pas là pour nous éviter les écueils mais pour nous faire grandir. Les personnes qui les écoutent semblent davantage concentrées sur ce qu'elles vivent, plus proches de leurs sens, de ce qu'une épreuve ou un moment difficile tente de leur faire comprendre. Ainsi se rendent-elles disponibles au subtil des « forces intelligentes » qui vivent sur un autre plan de conscience.

Les alliés invisibles en Chine, les médiums en Occident et les animaux de pouvoir dans le chamanisme sont des « guides » qui peuvent répondre par transmission de pensée ou par le canal de l'intuition à des personnes qui leur sont connectées et qui ont formulé une demande. Ces connexions et ces échanges relèvent de l'irrationnel, mais ils reposent aussi sur le ressenti et la confiance. le doute et les incertitudes sont présents (nul n'échappe à des siècles de pensée rationnelle) et toutes les personnes interrogées sont d'accord pour dire qu'il s'agit de leur propre perception d'un réel multidimensionnel, mais que la question de savoir ce qui, dans leur vécu, est lié au mental ou à l'imagination, ne les empêche pas d'avancer.

La notion de « lumière » est souvent avancée et, très logiquement, celle de l'ombre doit aussi coexister. Il n'y a pas que des énergies bienveillantes dans l'invisible, il y aussi des leurres, des parasites qui peuvent interférer dans un travail de soin, et faire perdre le contact avec le guide-thérapeute, par ex.

Le sous-titre du livre est « Une enquête aux frontières de l'amour ». Quand on comprend que l'amour est une vibration, une vibration de confiance, d'acceptation que tout ce qui arrive est juste même si c'est cruel et douloureux, alors ce sous-titre ne prête plus à sourire mais à ouvrir sa conscience à ce qui semble irréel.

Un témoignage particulièrement intéressant est celui d'une oncologue suisse, cartésienne avérée, adepte du dogme scientifique matérialiste, qui a suivi un cursus des plus classiques et a dirigé un service de cancérologie à Lausanne pendant plus de dix ans. Elle explique qu'elle s'est ouverte au monde de l'invisible après une formation en soins palliatifs qui abordait des questions totalement absentes de sa formation initiale. Elle traite toujours ses patients par radio- et chimiothérapie, elle préconise l'opération chaque fois que nécessaire, mais elle adjoint à sa pratique une médecine dite complémentaire qui va au-delà des soins au corps physique.

Samuel Socquet ne s'est pas contenté de la subjectivité de tous ces entretiens. Il a voulu savoir si une part objective, donc scientifique, pouvait corroborer ces témoignages… et il a trouvé. Gary Schwartz est un médecin américain, professeur de psychiatrie et de chirurgie à l'Université d'Arizona. Depuis des décennies, il y étudie les mondes invisibles. « …Chaque expérience financée par des fonds publics doit au préalable être approuvée par le comité scientifique de la fac, qui veille à ce que l'expérience réponde à des critères fédéraux très précis… » (p. 189).
Et devinez quoi ?

Mille mercis à Latina qui m'a fait connaître ce livre que je vous recommande chaleureusement, qui ouvre des voies de réflexion aux sceptiques et une impression des plus réconfortantes à ceux qui acceptent cette forme d'amour.
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