Citations sur F.L.I.C., tome 1 : Implosion (24)
Petit un: les adolescents ne pensent qu'au sexe, à l'alcool, à la fête et à la prochaine connerie qu'ils vont faire.
Petit deux: réfléchir et puberté sont deux notions totalement incompatibles.
Enfin petit trois: l'arrogance est l'apanage des imbéciles.
On me surveille, c’est évident. Je suis un danger, avec une pancarte « ingérable » sur le front. Ils savent que je ne lâcherai pas l’affaire, à moins qu’on m’y contraigne. Me coller aux fesses, façon chewing-gum, est leur technique de persuasion favorite. Quelle bande de crétins ! Pour l’instant, j’ai besoin qu’ils me croient contenue. Je vais leur en donner pour leur argent ! Je m’oblige à adopter une attitude normale, je suis très douée pour faire illusion.
Si on était dans un film d’horreur, c’est exactement le décor que dresserait le scénariste pour faire flipper les cinéphiles. Ils seraient scotchés devant leur écran, le souffle court et le cœur battant. Mais là, c’est la réalité, ma réalité où le stress et la peur sont mes moteurs.
Parfois, reconnaître sa défaite est la seule chose intelligente à faire.
Rares sont ceux qui ont réussi à percer cette armure pour découvrir celle qui se cache en moi.
S’il y a bien une chose que j’ai comprise, c’est que l’amour est la seule faiblesse de mon paternel. Et celui qu’il porte à cette femme merveilleuse qui m’a aimée et élevée comme si j’étais de son sang est infini. Il plisse les paupières et son expression se fait plus dure, mais je sais que j’ai atteint mon objectif, il va m’écouter.
Je pourrais tenter de décrire ce que je ressens, le cœur qui bat plus vite, la gorge qui se serre ou encore l’impression que mon corps ne répond plus qu’à un besoin : le toucher, le respirer ou s’imprégner de lui. Mais la vérité, c’est que j’ai du mal à me concentrer sur autre chose que les éclairs qui zèbrent ses prunelles et l’électricité statique qui crépite entre nous, enfin, jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche.
J’ai souvent lu des histoires de pseudo romance où l’héroïne décrit une sensation poignante qui lui transperce la poitrine quand elle accroche les yeux du héros, plus beau que de raison. Plus d’une fois, je me suis moquée de cette niaiserie, marmonnant qu’il était ridicule d’imaginer qu’une simple rencontre, une odeur ou un regard pouvait faire basculer notre univers.
Entre voyeurisme et curiosité mal placée, le trépas alimente les pires spéculations et il est toujours « rentable » d’entendre les ouï-dire à demi chuchotés.
Sans être un as du profilage, le comportement des individus lambda face aux représentants de l’autorité est particulièrement instructif. Cela va de la crainte à l’indifférence, en passant par le défi. Dans tous les cas, les coupables comme les innocents nous observent d’un air méfiant, pas très sûrs de l’attitude à adopter.
Le seul trait commun à tous ces énergumènes reste cette curiosité morbide qu’ils ont du mal à refréner.
La mort attire comme un aimant et délie les langues.