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Critique de paulotlet


Dans L'Avenue, la Kasbah, Daniel Soil évoque la révolution de jasmin, l'explosion populaire qui a secoué la Tunisie dans les premiers jours de 2011 et à ouvert la voie à tous les printemps arabes.
Elie, un cinéaste belge en partance pour le grand sud où il doit tourner un sujet sur la visite de Jean-Jacques Andrien dans un village qu'il a filmé vingt-cinq ans plus tôt, rencontre Alyssa, une jeune femme belle et rebelle. C'est le coup de foudre. Ils vivent cette relation compliquée par le fossé culturel qui les sépare, au rythme des manifestations, des sittings, des espoirs et des désillusions qui se profilent bien vite. L'auteur alterne une relation des faits assez froide et factuelle et l'histoire des amoureux qui se découvrent petit à petit, s'enthousiasment de ce souffle démocratique qui réchauffe les coeurs et nourri les âmes. Mais la révolution dévore ses enfants et bientôt, happé par la marche de l'histoire, Elie n'en a plus que pour elle.
J'ai aimé l'évocation de l'espoir et de la détermination qui animaient les manifestant. La description du mouvement, de ses lieux fétiches: les terrasses du restaurant M'Rabet où on échange les idées, les marches du théâtre lieu de ralliement des jeunes de tout le pays, l'avenue Bourguiba pour les démonstrations et la Kasbah, symbole du pouvoir, forteresse vacillante.
J'ai parfois regretté un manque de distance critique, comme dans cette scène où une des personnages annonce qu'elle se voilera désormais pour se placer du côté du bien public, de l'intérêt général, sans qu'aucun des protagonistes ne nuance le propos.
Il y a dans ce livre, ce qu'on aime en Tunisie; cette détermination, cette soif de liberté, ce désir de démocratie qui font que la révolution de jasmin survit à tous les coups de houle depuis bientôt dix ans.
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