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Critique de AdeleBinks


Tendre ? Voila bien un adjectif saugrenu pour qualifier ce roman, qui déroule le tableau sans concession d'une famille française ordinaire, et sa descente aux enfers.
La 4ème de couverture promet de l'amour : je l'ai trouvé bien pâle, dénaturé. de la drôlerie : certes, mais cruelle. du chic ? Les situations présentées ne sont pas vraiment joli-joli.
Un père cadre commercial, une mère prof d'histoire, une lycéenne de dix sept ans, un collégien de treize, rien que de banal. Quelques personnages gravitent autour d'eux, un collègue, un élève, un copain, des maitresses. Ce qui est, je l'espère, moins courant, c'est la bassesse des sentiments qui agitent tous ces personnages sans exception, et que l'on voit s'animer et évoluer au gré d'une année de leur vie. Chacun essaie d'assouvir ses envies, ses pulsions, qu'importe si en face d'autres souffrent et si, dans le parcours de chacun, les conséquences de ces actes sont calamiteuses.
Le roman est plutôt bien écrit, l'auteur adapte son style de langage aux personnages, passant du subjonctif à un registre crû, enchainant dans de courts chapitres les déboires de chacun. L'histoire est fluide, mais nous fait spectateur d'un monde de médiocrité et de mensonges. La rouerie de chaque personnage est exposée, sans analyse. Rien ne nous explique le pourquoi de leurs comportements peu reluisants. Jamais ils n'éprouvent de la compassion, jamais d'empathie. Aucune remise en cause des parents, qui n'essaient pas de comprendre leurs enfants. A ceux-ci, on n'explique rien.
C'est le roman de l'incommunicabilité, de l'impossibilité de mettre des mots sur les sentiments pour les apprivoiser. Ils sont tels des bébés qui viennent de naitre, mus par leurs besoins immédiats. Ils ne tolèrent aucune frustration, c'est le règne du « tout tout de suite et advienne que pourra ».
Un roman de tristes sires. Peut-être une morale: en cédant à leurs pulsions, ils se condamnent à une vie de médiocrité ?
Comme souvent dans les premiers romans, la fin se termine en une série de pirouettes de tous les personnages. Certains seront-ils sauvés, d'où viendra l'éventuelle rédemption, on ne le saura pas.
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