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Critique de Luniver


Les cocos sont-ils plus violents que les fachos ? Les manifestations de gauchistes dégénèrent-elles plus que celles des droitards ? Qui s'attaque le plus à la police ? Quels rangs comportent le plus de casseurs ? Quelle idéologie est la plus meurtrière ?

Cet essai exhaustif retrace l'histoire des trente-cinq dernières années de violence en France à travers plusieurs questions : qui sont les groupes violents ? Que cherchent-ils ? Où agissent-ils, et quand ?

Je retiendrai principalement que la violence politique en France a majoritairement baissé au fil du temps. Étant devenue de plus en plus impopulaire dans l'opinion publique, les groupes qui l'utilisaient l'ont progressivement abandonnée : plus de Grands Soirs, plus de mouvements séparatistes calqués sur les groupes armés. Les personnes qui commettent encore ces actes sont d'ailleurs « psychiatrisés » : fous, déséquilibrés, schizophrènes, radicalisés… il semble désormais entendu qu'aucune personne saine d'esprit ne pourrait plus commettre de tels actes au nom d'une idéologie.

La violence est donc devenue principalement médiatique. On s'en sert quand on se sent invisible, pour montrer son existence, et faire connaître ses idées et sa détermination aux yeux du monde. Les actions doivent être assez spectaculaires (dynamitage de bâtiments vides, séquestration de patrons, déversement de fumier dans la rue) pour s'attirer la compassion et la bienveillance de l'opinion publique, sans dépasser une certaine ligne rouge qui vous mettrait la population à dos (on exclura de cette analyse le djihadisme, qui ne cherche pas à transformer la société française mais à la détruire).

L'essai se termine cependant sur une mise en garde : l'abandon de la violence « dure » (et meurtrière) s'est fait au profit d'une possibilité de négociation avec le pouvoir. Si le sentiment de ne pas être écouté resurgit et si la seule négociation possible est « celui qui frappe le plus fort a gagné », il n'est pas dit que cette violence ne puisse pas refaire son apparition à l'avenir.
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