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Critique de Wilkins_Micawber


Le pitch, sans spoils sur l'intrigue : Dans une île du pacifique, des physiciens se réunissent sous la surveillance de l'armée. Ils sont en effet parvenus à trouver une façon de replier l'espace-temps dans un accélérateur de particules, et cela grâce aux applications pratiques de la théorie des cordes. Avec leurs instruments, ils vont être capables de voir des films de divers endroits de la terre mais à des périodes spécifiques du passé (l'époque du Christ ou celle des dinosaures par exemple). Les scientifiques sont réunis dans des baraquements de l'île autour de leur accélérateur dernière génération et les expériences commencent. de même que les ennuis sur l'île… Suite à ces quelques (gros) problèmes ils évacuent l'île. Dix ans plus tard la menace plane : les scientifiques sont éliminés un à un par une force étrange.

Le récit mêle des période du passé, sur l'île, et des scènes du présent, où les savants se sentent traqués par quelqu'un ou quelque chose en lien avec leurs recherches sur l'espace-temps.

Ce récit, justement, se veut haletant. Il faut qu'à la fin des cours chapitres qui se succèdent on finisse sur un mystère insondable ou une nouvelle ahurissante et déstabilisante. Et comme l'auteur ne semble pas être spécialement doué pour les coups de théâtre et les espiègleries de récit, on tombe tout de suite dans des pages au suspense insoutenable du genre ([ Mode Parodie On ]) : « Elisa sentit que quelque chose d'étrange était en train de se produire, là, dehors, juste derrière sa porte… Son coeur se mit à battre plus fort. Elle finit par se résoudre à ouvrir la porte de la maison pour sortir dans le jardin, la gorge serrée. Et ce qu'elle vit, jamais elle ne l'oublierait, même sur son lit de mort. Là, dehors, au dessus du jardin, il y a avait… un nuage noir dans le ciel. » ([ Mode Parodie Off ]).

Bref, on lit bien difficilement les quatre cents premières pages, qui sont longues et lénifiantes au possible. Heureusement, le livre est sauvé par ses deux cents dernières pages, où l'énigme sur les meurtres des scientifiques décolle enfin et fait gagner le récit en épaisseur. La toute fin du livre, qui dévoile comme il se doit le mystère des meurtres, n'est pas décevante.

Voilà un livre à la frontière des genres roman et science-fiction. J'aurais préféré que l'auteur choisisse l'un ou l'autre : soit un roman qui minimise les anecdotes scientifiques et s'en serve comme d'un simple support pour faire passer autre chose, soit un vrai roman de science-fiction qui ose aller un peu plus loin dans le délire scientifique. le côté hybride des deux genres est assez mal traité, pas maîtrisé en tout cas. Et je passe sur les théories et expériences de physique proposées ici avec beaucoup de sérieux et d'aplomb, théorie qui seraient invalidés en quelques mots d'une démonstration bien sentie par n'importe quel étudiant de physique de niveau licence.

Franchement, passez votre chemin même si la belle couverture et la très attrayante quatrième de couverture vous susurrent d'ajouter le livre à votre liste de courses de bouquins, courses qui sont comme qui dirait nécessaire au bien-être des bonnes gens.
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