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Critique de deidamie


« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on termine la trilogie de Maliki avec Des milliers de murmures.

Or donc, ceci n'est pas une défaillance de votre écran. N'essayez donc pas de régler la luminosité. La ville de Noyon est plongée dans la brume et ses habitants se comportent de plus en plus bizarrement. Maliki s'inquiète : Flèche, une autre créature surnaturelle, reste introuvable depuis le combat contre Poison. Et le Trio mystique, trois enquêteurs renommés dans le monde du paranormal, s'intéresse un peu trop aux événements du tome précédent...

Alors, que dire de ce nouveau tome ?

-Que vous devriez le lire pour le fan-service.

-Hein ? Tu veux dire qu'il y a des culottes et des soutifs partout ?

-Mais non, bête. le fan-service comprend en effet les représentations que tu mentionnes dans les mangas et animés japonais, mais pas que ! Des clin-d'oeils à d'autres oeuvres, des allusions que comprennent les fans : cela fait aussi partie du fan-service. Lire ce roman ado procure certainement un grand plaisir, parce qu'il est bien rédigé, toujours aussi drôle et bien articulé.

Cependant, le lire adulte, avec un bagage fantastique derrière soi un peu plus lourd, transforme le texte en jeu de piste. La nature des malades évoque clairement un genre horrifique que je ne citerai pas pour ne pas spoiler. J'ai soupçonné des allusions à Dr Who. Quant à « Broca », je suis un peu plus perplexe : est-ce le docteur du XIXe siècle ou les contes de la rue (nommée d'ailleurs d'après ce médecin) ?

-Je n'en sais rien et je suis tout aussi perplexe que toi. Ce monsieur était fort brillant, mais a dit et commis des abominations, d'après sa page Wikipedia.

J'ajoute également que j'ai été convaincue par l'horreur. Rassurez-vous, ladite horreur reste parfaitement soutenable. Et elle n'est pas gratuite !

J'avais lu quelque part, il y a des années qu'un film d'horreur se révélait encore plus efficace et prenant lorsqu'il mettait en scène des thématiques sociales ou émotionnelles profondes. Ce tome suit avec soin cette règle : les histoires des ados s'élargissent progressivement vers une importante problématique de société, vais-je dire pudiquement pour ne pas spoiler.

-Ouais ! Moi, ce passage-là, il m'a vachement fait penser à Gunnm* !

-Oui, bon, alors là, je crois qu'on exagère un chouïa sur les allusions...

-Il n'empêche qu'on a vu resurgir une image bien particulière de ce manga lors de la lecture de ce roman !

-C'est vrai, d'accord ! Cependant, ce rapprochement n'engage que nous, nous n'avons aucune preuve que M. Souillon y pensait en rédigeant son texte, restons donc prudentes.

Je disais plus haut, que dire de ce dernier tome ? Je vais reformuler : que dire de cette trilogie ?

-Moi, je continue à avoir l'impression qu'elle n'a pas été super bien corrigée.

-Sans doute. Et Maliki elle-même annonce que son roman a été imprimé avec de gigantesques bourdes de couleurs.

Pour reprendre la question initiale : qu'en dire ? Hé bien, cette série aborde des thèmes aussi sensibles que variés : l'adolescence, les changements, le deuil, le racisme, la solitude, la drogue, le harcèlement scolaire, les agressions sexuelles, le déclin d'une ville… et ces thèmes sont traités avec tendresse pour les victimes. Non, vous ne trouverez pas de solution à ces problèmes dans ces romans : ce n'est pas le sujet.

Cette trilogie explore plutôt notre réalité, sans l'enjoliver (bien que je me pose toujours des questions sur Rafael…) et la met en scène confrontée à des phénomènes bien connus de la littérature et du cinéma fantastique. Je trouve qu'il y a, dans ce roman, une volonté d'exposer notre monde tel qu'il est, avec sa beauté, avec ce qu'il contient d'inquiétant, aussi, comme le personnage d'Angélique. »

*Note pour les plus jeunes de mes amis babélionautes : ne lisez pas Gunnm avant d'être bien grands, ce manga contient des scènes franchement gores. Non, vraiment.
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