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Critique de Gabylarvaire


Alors, on commence avec une blagounette : quel est le comble pour un homme qui a passé sa carrière à se comporter comme un vautour ?

On pourrait débattre longuement sur le fait que ce n'est pas bien de souhaiter le mal d'une personne détestable, mais, tout de même, rien n'est plus jouissif que le karma.

Là où l'auteur est très très fort, c'est le triple effet miroir qu'il développera consciencieusement entre cet individu abject et méprisable, (écrit à la première personne pour que l'on soit bien imprégné de ses affreuses pensées) et les vautours, puissants charognards aussi laids que patients. Nous savons assez rapidement ce qu'il adviendra du sort de son personnage, et pourtant, Frederic Soulier prendra son temps avec minutie et génie d'écriture, nous transmettant cette patience, faisant de nous également des vautours… Wouah c'est excellent !! Car le Bian, Huissier de justice est absolument ignoble à tout point de vue : avec les femmes, les enfants, sa propre mère, dans son travail... et le mépris qu'il ressent pour les autres, fait de lui un personnage qu'on aimerait regarder se faire bouffer, voir même bouffer... Une mise à mort savoureuse donc...

Le destin du dommage collatéral sera répugnant mais à l'image de ce qu'il représente et qui a provoqué l'accident. Donc pas de larmes pour qui que ce soit, sauf peut-être ce pauvre vautour impatient qui n'était pas à l'écoute du bon moment pour entamer l'oreille d'un huissier décidé à ne pas mourir…
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