J’ai découvert Marguerite Moreno à travers la biographie de François, sa vie d’artiste extraordinairement passionnante, son esprit libre, son impitoyable lucidité. Cette complicité, aussi, avec l’auteure Colette — que je connaissais mieux, ayant presque tout lu d’elle — et l’incroyable parallélisme du parcours de leurs vies, même au niveau intime et amoureux.
J’ai découvert aussi la véritable passion que François Soustre éprouvait à l’égard de Moreno, de la femme et de l’actrice, enquêtant auprès des derniers survivants qui l’avaient connue, aimée, séjournant dans sa maison de la Source bleue (dans le Lot), voyageant jusqu’au Maroc pour recueillir encore quelque précieux témoignage. Une dévotion pure l’animait pour écrire, au plus juste et au plus vrai, la vie de cette femme artiste qui avait si grande réputation dans son métier et dans les milieux littéraires, picturaux, mais au fond si méconnue.
Merci, François, de me — de nous — l’avoir fait connaître, aimer et admirer à notre tour. Comme dit une célèbre publicité : « Elle le vaut bien ! »
Extrait de la préface par Anny Duperey.