Les bonnes relations ne peuvent être bâties que sur la confiance.
— Je peux très bien me contenter de vous embrasser, dit-il, si c’est ce que vous voulez.
— Entre ce que je veux et ce que je m’autorise, il y a une différence.
Il embrassait à merveille, l’invitant à répondre ardemment aux mouvements de sa langue. Jamais on ne l’avait embrassée ainsi depuis des années, d’une façon aussi excitante et insistante qui semblait dire : si nous voulons la même chose, alors mettons-y le paquet. Elle fit le vide dans son esprit et s’abandonna tout entière à la sensualité qui émanait de Chris.
...elle commença à comprendre qu’une femme seule puisse demander à un homme de l’embrasser tout en sachant bien qu’elle ne le reverra jamais.
Cela faisait un bout de temps qu’ils tournaient autour du pot, ne voulant pas s’avouer ce qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre, effrayés par leur différence d’âge et le fait d’enfreindre les convenances. Ils pouvaient continuer encore longtemps à faire comme s’il n’était question entre eux que d’amitié, mais ils savaient bien tous les deux qu’il s’agissait d’autre chose. Il fallait donc que l’un d’eux se décide à en parler.
Les filles ne sont pas très chaudes pour sortir avec vous quand elles savent que vous êtes flic. Elles ne veulent pas s’engager de crainte qu’il vous arrive quelque chose un jour, comme de vous faire descendre. Elles disent aussi que notre vie est trop stressante, surtout pour l’épouse d’un policier…
— Ils doivent quand même être fiers de vous.
— Là, vous vous trompez complètement. Ce n’est pas leur genre. Pour être fiers de leur fils, il faudrait qu’ils soient sobres. Et ça doit bien faire trente-cinq ans que ça ne leur est pas arrivé.
J’ai mieux à faire que de rester le cul sur une chaise à attendre qu’un sale flicard me passe un coup de bigophone !
Elle connaissait Lee et savait qu’elle pouvait se montrer parfois inflexible, n’étant pas du genre à fuir ses responsabilités. Quoi qu’il arrivât, jamais elle ne reculait devant les difficultés.
En sa qualité de policier, il avait souvent observé ce genre de réaction sans jamais la comprendre et même jugé sévèrement ceux qui réagissaient par la colère devant la mort d’un de leurs proches. Et c’était pourtant ce qui lui arrivait : au lieu de pleurer la mort de son ami, il fulminait et avait envie de tout casser.