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Critique de FrancoMickey


Vous allez me détester pour ce petit billet sous vitriol. Je le sais, mais je suis prêt à encaisser, à me battre et à résister. Il me semble que je vous l'avais dit, je suis de retour plus fort que jamais. Mais trêve de blablas, entrons de suite dans le vif du sujet. Attendez, donnez-moi quelques secondes le temps que j'enfile mon casque et mes gants de boxe. 1, 2, 3, 4, 5 (à compter au rythme des secondes hein). C'est bon. En selle Marcel. Mince j'ai dû enlever les gants pour écrire mais je les remettrai plus tard, vous avez compris le truc quoi.

Maus. Quel titre. Probablement un des meilleurs jamais pondus. Subtil jeu de mots et sonorités entre Mouse (à l'image des personnages de la BD) et Mauschein (« parler comme un juif » ndlr) dont il est la contraction, l'aube de ce roman graphique avait tout pour plaire. Et je voulais l'aimer, car j'affectionne tout particulièrement ce pan lugubre de l'Histoire, mais également la bande dessinée. le mariage des deux ne pouvait alors que me mettre des étoiles plein les yeux. Malheureusement la constellation a rapidement laissé place aux obscurs nuages annonciateurs d'un déluge : celui de mon courroux.

Ah j'oubliais : une étoile et demi rien que pour le titre. Oui, j'aurais pu en attribuer deux si c'est ce que vous vous demandez, mais étant donné que j'ai pris des trombes d'eau sur le coin de la tronche ce weekend c'est non. Alors d'où vient la deuxième étoile (finissons-en avec le positif, car mon pot de vitriol s'impatiente) ? de la couverture, tout simplement. En toute franchise elle déchire, à la fois menaçante, avec son imposante croix gammée au centre, et étonnamment ébranlante à travers les personnages des deux souris. Je trempe à présent ma plume dans l'acide sulfurique. Âmes sensibles s'abstenir, c'est DC ici, par Marvel hein.

Primo, j'ai trouvé les dessins repoussants. La surabondance de simplicité dans le trait alliée à un côté brouillon confère une inexpressivité générale sincèrement désagréable à l'oeil. Je ne parle même pas de la difficulté à s'y retrouver dans tous les personnages qui se ressemblent tous. Heureusement qu'un caban, collier ou un chapeau melon (c'est dire le niveau de précision oculaire requis) trainaient parfois dans le coin pour se repérer. Deuxio, l'histoire est tellement lente qu'il ne faut pas lire cette BD après 22h sous peine de tomber dans un sommeil de plomb. La cause ? Beaucoup de verbiages hélas inintéressants qui, au lieu de tisser un filon émotionnel entre l'oeuvre et le lecteur les distance plus qu'autre chose.

Faisons à présent tomber le couperet. La température de lecture n'excède jamais les 12,3°C (oui j'aime la précision) alors qu'on est en droit de s'attendre à une étouffante vague de sanglots. Oui j'aime pleurer devant un bon film ou un bon livre, ça réchauffe. Eh oh, tout le monde ne roule pas sur l'or, en hiver c'est bien pratique. Bref, le personnage du fils est insolent d'antipathie et celui du père insupportable d'agressivité envers la vie en générale, mais encore plus envers sa tendre moitié (âmes sensibles de féministes s'abstenir).

Bon j'ai fini mon pot de vitriol alors je vous fais la bise, avec un émoticône bien sûr (covid oblige je ne suis pas fou) et je vous attends dans l'espace commentaires. Ahou !! Léonidas, les spartiates, tout ça m'voyez ? Eh bien ça me donne du courage.
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