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Critique de Lalitote


Il ne m'aura fallu que quelques pages pour être complètement accrochée par l'histoire de la famille Haynes. Une famille aisée qui se retrouve autour d'un brunch dans la maison d'enfance où règne encore toute puissante leur mère Elizabeth. Ses quatre enfants en couple avec pour certains leurs enfants, une dynastie américaine qui joue beaucoup sur les apparences. On explore avec délice les secrets de famille et les non-dits. Chacun des protagonistes trimballe de lourdes valises qui ne demande qu'à exploser. Un moment d'inattention et Thomas, le plus petit des Haynes justifie à lui seul le titre du livre. La construction du roman est fabuleuse, dès les premières lignes le drame est annoncé. En partant de ce moment on remonte le temps pour voir défiler une galerie de portrait ou le faux semblant s'efface petit à petit pour faire la lumière sur le coeur des Haynes. Il y a aussi plusieurs fantômes, comme le père défunt, ou l'oncle absent qui ont joué un rôle important dans leur construction. La différence de personnalité qui s'exerce entre frères et soeurs, leur psychologie ne peut que passionner tant elle est révélatrice de leur vulnérabilité à tous. Une étude de caractère fort bien menée. On tourne les pages et chaque révélation vient nous percuter, l'atmosphère se fait de plus en plus lourde. On a accès aux souvenirs d'enfance des protagonistes, à leur jardin secret, c'est touchant, parfois éprouvant. Il suffit de gratter un peu du vernis social pour voir apparaître les fractures et les cicatrices. Un huis clos familial, trois générations côte à côte, viennent se livrer avec pudeur. Avec la matriarche on monte d'un cran dans la psychogénéalogie. Vous l'aurez compris j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette comédie humaine à tout point de vu, pour le meilleur comme pour le pire. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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