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Critique de nineentreleslignes


Sébastien Spitzer dans son dernier roman raconte Léonie. Lorsque Victor Hugo rencontre Léonie Biard, il est ébloui par la jeune femme, elle a juste vingt ans, elle est belle, vive, intelligente et audacieuse. La jeune femme rentre d'une expédition scientifique au Pôle Nord, où elle a accompagné son mari peintre mandaté par le gouvernement pour immortaliser l'aventure.
Quand Léonie fait irruption dans la vie d'Hugo, il s'apprête à affronter le pire drame de sa vie, la mort de Léopoldine, sa fille chérie, il est pressenti Pair de France voire ministre. Ecrivain engagé, il est de tous les combats sociaux, il défend la veuve, l'orphelin, le gosse de rue, le droit des femmes, mais voilà, les femmes il les aime trop et sa liaison avec Léonie, femme mariée, va lui faire perdre gros. L'époque tolère bien des choses mais l'adultère ne passe pas.
Ce formidable roman n'épargne pas Hugo, ses faiblesses, sa fragilité, l'humiliation aussi. On traverse l'époque, la monarchie, l'empire et les soulèvements du peuple, en filigrane se dessinent des personnages : Gavroche, Jean Valjean, Fantine et l'épure de ce qui deviendra le magistral roman Les Misérables.
Léonie B est un portrait de femme particulièrement attachant, si l'histoire n'a retenu d'elle que sa liaison avec Hugo, c'est un tort, contrairement à Juliette, elle ne se contentera pas de l'ombre, elle écrira, ses mémoires d'exploratrice, romans et pièces de théâtre.
Un livre particulièrement documenté !
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