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Critique de ShayHlyn_Farfouine
Parmi les soeurs Brontë, donnez-moi la benjamine ! Anne n'a rien à envier à « Les Hauts de Hurlevent » d'Emily ni à « Jane Eyre » de Charlotte, car elle aussi a, à son palmarès, des titres dans la digne veine des Brontë ! Moins connue, néanmoins, que ses aînées : Anne mérite pourtant autant d'éloges. C'est ce que Paulina Spucches nous propose avec ce roman graphique inspiré de la vie de ces femmes d'exception.
On peut dire que le destin ne les a pas ménagées. Une mère décédée alors qu'Anne était encore en bas âge, deux soeurs emmenées par la tuberculose, un seul et unique frère sur qui repose l'héritage de cette famille modeste de pasteur, … mais une famille soudée et un père aimant, qui souhaitera toujours le meilleur à ses enfants, offrant à ses filles une éducation capable d'en faire, à tout le moins, de bonnes épouses, au mieux : des enseignantes ou gouvernantes érudites. Un thème qui revient dans les oeuvres des soeurs qui doivent, de prime abord, écrire sous un nom de plume masculin. Car, comme l'écrira le poète Southey à Charlotte quand elle tentera de se faire un nom avec sa prose : « l'écriture n'est pas une affaire de femmes ».
Avec un dessin évoluant au même titre que son héroïne, Paulina Spucches romance un brin la vie qu'aurait pu être celle des soeurs Brontë. Un savant mélange de légendes inventées depuis l'enfance et de traversée du désert pour des femmes à l'époque victorienne. Leurs oeuvres en sont d'ailleurs le parfait reflet. Notamment le célèbre mais ô combien décrié « La Locataire de Wildfell Hall » qui fut un coup de pied énorme dans une fourmilière patriarcale. La benjamine a osé écrire sur une femme quittant son mari violent à une époque où le divorce est illégal ; à une époque où la femme est encore, totalement, soumise aux hommes.
Si le graphisme à l'aquarelle, souvent utilisé pour les romans graphiques, peut dérouter quelques lecteurs (moi, la première), il s'avère refléter les portraits des soeurs Brontë et petit à petit, on se prend d'affection pour Anne et ses soeurs, son attachement à Emily, cette certaine dualité avec Charlotte, plus proche de Bronwell leur frère, et puis leurs mondes imaginaires. Une belle façon de découvrir cette autrice et clairement : il faut que je me procure son oeuvre majeure ! Belle lecture à tous.
Lien : https://sambabd.net/2023/09/..
On peut dire que le destin ne les a pas ménagées. Une mère décédée alors qu'Anne était encore en bas âge, deux soeurs emmenées par la tuberculose, un seul et unique frère sur qui repose l'héritage de cette famille modeste de pasteur, … mais une famille soudée et un père aimant, qui souhaitera toujours le meilleur à ses enfants, offrant à ses filles une éducation capable d'en faire, à tout le moins, de bonnes épouses, au mieux : des enseignantes ou gouvernantes érudites. Un thème qui revient dans les oeuvres des soeurs qui doivent, de prime abord, écrire sous un nom de plume masculin. Car, comme l'écrira le poète Southey à Charlotte quand elle tentera de se faire un nom avec sa prose : « l'écriture n'est pas une affaire de femmes ».
Avec un dessin évoluant au même titre que son héroïne, Paulina Spucches romance un brin la vie qu'aurait pu être celle des soeurs Brontë. Un savant mélange de légendes inventées depuis l'enfance et de traversée du désert pour des femmes à l'époque victorienne. Leurs oeuvres en sont d'ailleurs le parfait reflet. Notamment le célèbre mais ô combien décrié « La Locataire de Wildfell Hall » qui fut un coup de pied énorme dans une fourmilière patriarcale. La benjamine a osé écrire sur une femme quittant son mari violent à une époque où le divorce est illégal ; à une époque où la femme est encore, totalement, soumise aux hommes.
Si le graphisme à l'aquarelle, souvent utilisé pour les romans graphiques, peut dérouter quelques lecteurs (moi, la première), il s'avère refléter les portraits des soeurs Brontë et petit à petit, on se prend d'affection pour Anne et ses soeurs, son attachement à Emily, cette certaine dualité avec Charlotte, plus proche de Bronwell leur frère, et puis leurs mondes imaginaires. Une belle façon de découvrir cette autrice et clairement : il faut que je me procure son oeuvre majeure ! Belle lecture à tous.
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