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Critique de LabiblideVal


Quelle lecture surprenante ! Je ne regrette pas de l'avoir choisie dans le cadre de cet étrange événement qu'est Halloween ! On part sur des penchants cannibales pour embrayer sur un tueur en série qui oeuvre sur Nancy et choisit ses victimes selon des critères bien particuliers ! Un roman noir, aux scènes parfois glauques, servis par des personnages étonnants ; et une ambiance vraiment originale !

« Il tranche des morceaux de viande saignante dans son assiette avant d'y piquer sa fourchette, les yeux exorbités. du jus rouge et brûlant gicle dans la porcelaine. Il se lèche les babines à l'odeur du mets. » Ernest Frish est un personnage complexe ; il souffre d'un trouble de personnalités multiples. La nourriture qu'il ingère est une obsession : « A l'instant même où il a enfourné sa première fourchette de joue de petite fille, Ernest a décrété que plus rien au monde ne le forcerait à traquer dans la forêt, à se rouler dans la boue, pour avaler du sanglier ! » C'est décidé, il va devenir cannibale !

« On ne peut pas affirmer la préméditation, malgré la dislocation pointue. Un boucher ? Un chasseur ? Un toubib ? Des tas de métiers correspondraient volontiers à cette dépersonnalisation. » Des corps de femmes disloqués sont retrouvés dans des lieux publics. Qui prend donc plaisir à faire souffrir et à exposer ensuite des corps à la manière d'oeuvres d'art ? le commandant Edouard Burke va mener l'enquête, en compagnie de sa chère collègue , Cécilia Barbara. Mais des événements dans leur vie personnelle va stopper leurs avancées dans leurs recherches ; d'autant plus qu'un copycat se met en action….

« Quitte à être un monstre, autant l'être avec classe, non ? » Les pages se tournent, et voilà que le coupable se dénonce lui- même au lecteur. Etonnement. Trouble. Explications. Quelques extraits du passé avaient mis la puce à l'oreille ; si glauques, si dérangeants.

Au final, un récit qui se dévore (sic !). La plume de Gab Stael est vraiment très agréable à lire, agrémentée de références pertinentes et ponctuée de piques ironiques qui prêtent souvent à sourire malgré les scènes bien glauques rédigées. Cela a été un moment de lecture vraiment agréable, et je me répète, surprenant ! J'ai hâte de lire « Ernest », qui reprend la genèse de ce personnage schizophrène vraiment extravagant !
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