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Critique de saigneurdeguerre


Moscou, 23 octobre 1812.

Je me nomme Grassien ! Jean-Baptiste Grassien, médecin de l'armée française.

Quand notre armée est arrivée à Moscou, nous n'avons trouvé qu'une ville en ruines et pillée. le gouverneur, Rostoptchine, en septembre, avait fait ouvrir toutes les prisons de Moscou et ordonné l'incendie de la ville. Pendant un mois, les troupes impériales françaises ont pillé tout ce qu'elles pouvaient. La cité n'était plus que ruines et, par conséquent, indéfendable. L'Empereur n'avait plus qu'une chose à faire : ordonner la retraite d'une centaine de milliers d'hommes désorganisés… Laissant derrière lui des centaines de soldats français intransportables, abandonnés à leur sort… Ou presque, car je suis resté avec plusieurs d'entre eux…

Critique :

Eric Stalner, scénariste et dessinateur de cette BD historique semble bien maîtriser le sujet de la campagne de Russie de 1812 au cours de laquelle les troupes napoléoniennes vont fondre comme neige au soleil… Enfin... fondre avec le froid qui régnait… et si neige il y avait, au lieu de fondre, elle va devenir de plus en plus épaisse et boucher la vue égarant encore davantage des esprits qui l'étaient déjà. Pour rappel, Napoléon avait entamé cette campagne avec 660.000 homes, y compris des Polonais, des Saxons, des Prussiens, des Autrichiens, des Espagnols, des Croates, des Hollandais, des Belges, des Portugais… le manque de prévoyance en équipements d'hiver pour les hommes, de fers adaptés pour les chevaux et de nourriture va conduire au désastre la plus grande armée jamais rassemblée en Europe. Les troupes « françaises » sont pratiquement le double de celles des Russes…
Très vite, face à l'imprévoyance de l'état-major, la discipline dans l'armée va se dissoudre. Beaucoup d'hommes deviennent des pillards ou / et des déserteurs… C'est un peu tout cela que l'on trouve dans cette bande dessinée d'Eric Stainer.
Ce premier album n'a de sens que si on dispose des autres pour savoir ce que vont devenir les survivants de ce groupe de dix personnes et si Jean-Baptiste Grassien va pouvoir se venger de ceux qui lui ont joué un tour de cochon, sans même qu'il ne sache pourquoi.

La mise en couleurs de Delf est assez terne. Vous allez me dire qu'avec le temps qu'il faisait, il y avait un manque évident de soleil pour donner des couleurs, mais j'ai déjà vu des traitements plus agréables à l'oeil pour ce type de climat.
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