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Critique de Marcellina


Fini, enfin fini, j'ai vraiment cru que je n'en verrai pas le bout et pourtant, le sujet est pour le moins passionnant.

Ici, on ne retrouve pas le Steinbeck conteur qui a écrit « La perle », on est plutôt face au Steinbeck journaliste qui décrit une réalité difficile à accepter, l'inhumanité des banques et des puissants qui les dirigent.

Le Dust Bowl, un phénomène naturel qui a ravagé ce qui dans l'esprit de beaucoup devait être le grenier à grains des États-Unis dans l'entre-deux guerres. le Dust Bowl, un énorme nuage de poussière et de sable qui durant plusieurs années a anéanti les récoltes faméliques des petits fermiers des grandes plaines américaines. le Dust Bowl, ce souffle puissant qui poussera des milliers de familles pauvres à partir vers l'Ouest où un avenir merveilleux semblait leur être promis. le Dust Bowl et les flyers jaunes si attirants qui sont les arnaques de l'époque où internet n'existait pas. Flyers qui promettaient du travail, de la nourriture, de belles maisons et qui n'étaient finalement qu'un moyen simple pour obtenir de la main-d'oeuvre nombreuse et peu onéreuse, d'autant moins chère payée qu'il y en avait plus qui venait !

Et on va suivre pendant plus de 600 pages la descente aux enfers d'une famille qui perd d'abord sa ferme et sa pauvre terre, ses vieux qui meurent en route sans voir cette merveille qu'est la Californie rêvée, son misérable pécule qui fond comme neige au soleil car il faut bien manger, ses aspirations d'un vrai travail pour les hommes et de l'instruction pour les plus jeunes, et qui malgré tout reste digne et respectable alors qu'il ne reste plus rien. Un chemin cruel, désolant où les riches deviennent encore plus riches en s'abreuvant de la sueur et du sang des gens qu'ils affament sans vraiment les voir car ils vivent bien loin de là...

Long à lire et pourtant bien construit car chaque chapitre décrivant le voyage de la famille Joad est suivi d'un chapitre plus général qui décrit factuellement ce qui se passe à l'époque. En ce qui me concerne, ce qui m'a le plus pesé est la manière paysanne de faire parler les protagonistes. Ce sont des fermiers, on le sait et donc pas besoin d'enfoncer le clou, c'est pénible à la longue ;-)
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