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Critique de anlixelle


Le livre avait dû être étudié par un de mes enfants au lycée, et son format poche a fini de me décider à l'occasion d'un long voyage en train. Je ne connaissais le film (fin différente du livre) que de nom, et pas vraiment l'auteur, étant assez éloignée de la littérature américaine.
Ce fut en effet une longue lecture (l'opus fait plus de 630 pages en poche), plus longue que mon trajet en train, mais le voyage littéraire m'a finalement emportée plus loin que prévu, car dès les premières pages, l'écriture de STEINBERCK ,à travers son style et ses métaphores, m'ont réellement "scotchée". Les Raisins de la colère, publié en 1939 (prix Pulitzer en 1940), est une lecture "coup de poing", une vitre qu'on se prend en pleine figure alors qu'on faisait attention de marcher dans les clous, un chef d'oeuvre littéraire. L'intrigue se déroule pendant la Grande Dépression (crise de 1929) et le lecteur suit les aventures d'une famille pauvre de métayers, les Joad, qui est contrainte de quitter l'Oklahoma à cause de la sécheresse, des difficultés économiques et des bouleversements dans le monde agricole. Les Joad empruntent la Route 66 pour aller vers l'ouest, là où on les a attirés grâce à des prospectus alléchants.
Le titre fait référence au livre de l'Apocalypse aux vers 14:19-20 qui évoquent la justice divine et la délivrance de l'oppression lors du jugement dernier. ("Il piétine le vignoble où sont gardés les raisins de la colère ; Il a libéré la foudre fatidique de sa terrible et rapide épée...).
A travers, cette lutte contre la misère (pourtant jamais larmoyante), dans cette quête de travail et de nourriture, dans ces déambulations pour la vie sur les routes américaines, JS nous peint des portraits de femmes, d'hommes, d'enfants avec une grande précision, quelque soit leur importance dans le roman, nous les rendant vivants et presque réels, tant les dialogues sont envolés.
La médaille revient à Man, celle qui soutient cette pyramide familiale désespérée, celle qui a toujours l'attitude juste, celle qui assène son petit monde de jolies maximes sur la vie et ses turpitudes. Un personnage qui restera à jamais dans le coeur des lecteurs/trices.
Enfin, ce roman écrit en 1939 ne peut que nous interroger sur notre propre attitude à l'heure actuelle devant les flots de migrants et les conséquences de la crise économique moderne.

Lien : http://justelire.fr/les-rais..
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