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Critique de Myriam3


Moi qui aime tant les romans de Steinbeck pour leur humanité et leur douce ironie, je suis à la fois reconnaissante et soulagée de retrouver ces qualités dans la personnalité même de l'auteur dans ce récit autobiographique.
Parcourir les Etats-Unis auprès de Steinbeck - et Charley, son énorme caniche - c'est jeter un regard critique certes mais jamais condescendant sur ses contemporains. L'auteur veut avant tout les écouter, et c'est d'une oreille toute ouïe et grâce à quelques bons verres de cognac qu'il fera parler celles et ceux qu'il rencontre sur la route.
J'ai adoré suivre nos deux voyageurs à bord de leur camion aménagé pour recevoir, j'ai adoré leur complicité à tous les deux, les petites habitudes de voyage qui s'installent, leurs rencontres. J'ai adoré Steinbeck en lui-même, fier de ses petits aménagements bien pratiques mais se perdant même dans son propre quartier, s'interrogeant sans cesse sur ce qu'il voit, entend, sur ses propres certitudes, sur son américanisme.
Au cours de son voyage, qui commence par le nord-est jusqu'à l'extrémité du Maine s'enfonçant dans le Canada, parcourt les états du nord jusqu'en Californie pour bifurquer vers le Texas qui n'en finit pas, avant de plus ou moins terminer sa course en Louisiane - les derniers états seront parcourus dans la lassitude d'un trop-plein-, le continent se dessine dans son immensité et ses particularités. le Texas et la Louisiane surtout présenteront un visage violent, terrifiant, contrairement au Maine, un peu austère mais accueillant.
Au-delà d'un continent, c'est surtout un homme que j'ai découvert à travers ce récit, et ce que j'en ai appris me conforte dans l'attachement que j'ai pour ses romans.
Je n'en aimerai que plus les lectures qu'il me reste à découvrir.
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