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Critique de FlaneurDePlumes


Ah, Verrières, ce petit trou perdu de Franche-Comté, où tout le monde se mêle de tout, et où notre cher Julien Sorel, ce rêveur à la petite cuillère, essaie de jouer les grands hommes.

Julien, le troisième fils d'un scieur méprisant l'intellect, a des ambitions aussi hautes que ses aptitudes physiques sont faibles. Lui, avec son amour inexplicable pour Napoléon et son talent pour les études, finit par entrer chez les Rênal comme précepteur. Et voilà que notre petit génie succombe aux charmes de la naïve Mme de Rênal. Mais que voulez-vous, les rumeurs vont bon train dans ces petites villes, et bientôt tout Verrières est au courant de leur idylle.

Un passage au séminaire de Besançon (où, soit dit en passant, notre Julien n'est guère plus apprécié que dans sa famille) et plus tard, il se retrouve à Paris. Là, il devient le secrétaire du marquis de la Mole, et tombe sous le charme de sa fille, Mathilde, cette aristocrate qui s'ennuie tellement qu'elle s'éprend d'un paysan ambitieux. Ah, l'amour ! Ou plutôt, l'ambition ? Difficile à dire avec ces deux-là.

Mais voilà que les choses se compliquent : une grossesse, une anoblissement surprise, et une lettre de dénonciation plus tard, notre cher Julien, dans un accès de colère, tire sur son premier amour, Mme de Rênal. Bien sûr, il rate son coup et elle survit, mais lui se retrouve en prison, condamné à la guillotine. Même en prison, il continue d'attirer les femmes comme un aimant, avec Mathilde et Mme de Rênal qui se battent presque pour ses faveurs. Et à la fin, dans un ultime geste de drama, Julien est exécuté, Mathilde embrasse sa tête décapitée, et Mme de Rênal meurt de chagrin.

Un véritable feuilleton romantique, avec des intrigues, des passions et des rebondissements... Mais n'oublions pas, l'essence même du roman De Stendhal : une critique acerbe de la société de son époque, où ambition, hypocrisie et passion se côtoient dans un ballet incessant.
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