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Critique de sultanne


Hyde et Jekyll seraient-il deux facettes d'une même psyché ?

Un Jekyll profondément humain, ni foncièrement bon, ni foncièrement mauvais, qui s'est construit sur ses liens sociaux, ses valeurs plus ou moins ancrées, plus ou moins contraignantes, mais qu'il respecte parce que c'est un homme civilisé et bien élevé.

Un Hyde qui, finalement, ne serait que la projection de ce dont chacun rêve en réalité : être un homme affranchi des contraintes sociales, libre de se mouvoir comme il l'entend et d'imposer ses désirs les plus profonds à ceux qui croisent sa route.

Alors c'est ça... cette histoire qui a cent ans n'est en réalité qu'une vaste parabole, un apologue, un récit symbolique, qui nous renvoie à nous-mêmes, à nos angoisses et à nos désirs, à l'instar de cet énorme miroir trônant dans les appartements privés de Jekyll, ultime preuve de ses restes d'humanité ?

Finalement, tout repose sur le contrat social de Rousseau, et Freud et Sartre n'auraient rien inventé…

Révélation de poids que la lecture de ce court mais dense récit, même si (quel dommage !) la plume de Stevenson m'a totalement laissée de marbre et n'a pas su emporter de moi le moindre frisson.

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