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Critique de MarianneL


Vaillante et merveilleuse, lisant tout ce qui passait entre ses mains, l'enfant-dictionnaire a collectionné sans relâche les mots-trésors pour pouvoir tout porter et tout dire, plus tard.

« Soudain, l'air tout autour me sembla plus épais. Comment, du haut de ses six ans une petite fille peut-elle voir et comprendre les silences des adultes ? On ne me disait rien. Un rien froid, silencieux, atrocement silencieux. Je venais de découvrir la blancheur assourdissante du silence. Lame acérée, sournoise, ce silence découpait patiemment ce qui me semblait, jusque-là, constituer une famille solide. »

« Noir sur Blanc » est un parcours d'obstacles, pour surmonter les non-dits, l'absence du père, le sadisme finalement compris de la grand-mère, la violence avilissante du beau-père, le déni de la mère uniquement soucieuse de sauver les apparences, un parcours de cailloux blancs et de fumées noires, de silences assourdissants et de terreurs nocturnes.

C'est un texte simple et fluide, il a la liberté de mouvement acquise par celle qui a parcouru un long chemin, qui n'a plus besoin de se créer ses propres embûches, qui a gagné la possibilité d'un regard et d'une écriture droits.

Récit autobiographique, Noir sur Blanc est aussi le livre de la polarité, celle de l'individu entre ombre et lumière, et celle du chemin parcouru, d'intérieur à extérieur, d'apparence à authenticité, d'enfermement à libération, de nuit à jour, de soumission à révolte, de mensonge à vérité, de silence à parole, de page blanche à livre écrit.
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