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Critique de la_fleur_des_mots


Titus Jensen a été un auteur. L'un des plus grands de Suède. de son passé il ne reste pas grand-chose, juste l'alcool, le tabac, les fêtes, et les lectures qu'il prodigue à un public hilare et moqueur, sur invitation de son alter ego, Eddie X. Eddie X, c'est le poète en vogue, la voix de l'amour, la star incontestée. Organisateur de shows, son charisme le rend splendide, sa belle gueule le rend irrésistible, son succès le rend lumineux. Il suffira d'un after très arrosé, d'un dialogue enivré (au sens propre) entre les deux hommes pour que naisse l'idée du siècle : le meilleur livre du monde.

Mixant savamment les thématiques les plus vendeuses de notre époque, le meilleur livre du monde atteindra tous les sommets : ceux du Polar, de la cuisine, du développement personnel, du management et même des régimes amincissants. le Graal de l'écrivain. Qui de Titus ou d'Eddie peut sortir un tel chef-d'oeuvre ? Et d'ailleurs, est-ce possible ? L'orateur fantoche, ivrogne au passé flamboyant qui ne vit que pour son prochain verre d'Aquavit ? Ou le beau gosse qui transforme l'eau en vin, le chouchou des médias, le poète béni et inspiré ?

Peter Stjernström ? Connais pas. Un Suédois non ? le meilleur livre du monde ? Un peu mégalo… Je me revois passer une fois devant ce livre, au milieu de tas d'autres, au milieu d'un rayon, lui-même au milieu d'une librairie. Je me revois aller en voir d'autres, plus connus, plus « sûrs », puis revenir, comme aimanté, le saisir, l'observer de plus près, le reposer et aller en consulter d'autres… et puis revenir, l'ouvrir… et si c'était vraiment le meilleur livre du monde ? Et si ce livre renfermait le secret. Après tout, le Graal, paraît-il, aurait l'aspect du plus banal des objets… Il faudrait des livres et des livres pour définir ce que serait le meilleur livre du monde. Mais je m'en fiche.

J'ai adoré le meilleur livre du monde. Il a flatté mon âme damnée par la lecture. Il m'a emmené dans les coulisses de l'écriture. Il m'a fait réfléchir, parfois avec cynisme, souvent avec justesse, à cette flamme qui anime les auteurs. Si au début j'ai été un peu snob en pensant surtout ajouter un livre suédois à mon tableau de chasse, j'en ressors avec le sentiment simple que pour écrire un beau livre, finalement, il suffit d'être possédé. « Plutôt possédé que dépendant », comme dirait Titus Jensen, votre nouvel ami.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/mei..
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