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EAN : 9782749133621
416 pages
Le Cherche midi (15/01/2015)
2.81/5   21 notes
Résumé :
Stockholm. Titus Jensen est un écrivain en pleine crise existentielle. Nostalgique de sa période de gloire, alcoolique, il en est réduit à faire le pitre sur scène au cours de lectures qui servent d'ouverture aux performances d'Eddie X, poète en vogue. Mais, un jour, Titus a l'idée d'écrire le best-seller ultime : un livre qui serait à la fois roman policier, essai d'histoire de l'art, livre de recettes, guide de bien-être et qui, ainsi, pourrait être numéro 1 des v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Titus Jensen a été un auteur. L'un des plus grands de Suède. de son passé il ne reste pas grand-chose, juste l'alcool, le tabac, les fêtes, et les lectures qu'il prodigue à un public hilare et moqueur, sur invitation de son alter ego, Eddie X. Eddie X, c'est le poète en vogue, la voix de l'amour, la star incontestée. Organisateur de shows, son charisme le rend splendide, sa belle gueule le rend irrésistible, son succès le rend lumineux. Il suffira d'un after très arrosé, d'un dialogue enivré (au sens propre) entre les deux hommes pour que naisse l'idée du siècle : le meilleur livre du monde.

Mixant savamment les thématiques les plus vendeuses de notre époque, le meilleur livre du monde atteindra tous les sommets : ceux du Polar, de la cuisine, du développement personnel, du management et même des régimes amincissants. le Graal de l'écrivain. Qui de Titus ou d'Eddie peut sortir un tel chef-d'oeuvre ? Et d'ailleurs, est-ce possible ? L'orateur fantoche, ivrogne au passé flamboyant qui ne vit que pour son prochain verre d'Aquavit ? Ou le beau gosse qui transforme l'eau en vin, le chouchou des médias, le poète béni et inspiré ?

Peter Stjernström ? Connais pas. Un Suédois non ? le meilleur livre du monde ? Un peu mégalo… Je me revois passer une fois devant ce livre, au milieu de tas d'autres, au milieu d'un rayon, lui-même au milieu d'une librairie. Je me revois aller en voir d'autres, plus connus, plus « sûrs », puis revenir, comme aimanté, le saisir, l'observer de plus près, le reposer et aller en consulter d'autres… et puis revenir, l'ouvrir… et si c'était vraiment le meilleur livre du monde ? Et si ce livre renfermait le secret. Après tout, le Graal, paraît-il, aurait l'aspect du plus banal des objets… Il faudrait des livres et des livres pour définir ce que serait le meilleur livre du monde. Mais je m'en fiche.

J'ai adoré le meilleur livre du monde. Il a flatté mon âme damnée par la lecture. Il m'a emmené dans les coulisses de l'écriture. Il m'a fait réfléchir, parfois avec cynisme, souvent avec justesse, à cette flamme qui anime les auteurs. Si au début j'ai été un peu snob en pensant surtout ajouter un livre suédois à mon tableau de chasse, j'en ressors avec le sentiment simple que pour écrire un beau livre, finalement, il suffit d'être possédé. « Plutôt possédé que dépendant », comme dirait Titus Jensen, votre nouvel ami.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/mei..
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En premier lieu je voudrais remercier Babelio et les éditions du Cherche midi de m'avoir donné l'occasion de lire ce livre.

Je ne vais pas m'attarder à faire un résumé du bouquin. En gros L'auteur est un type qui écrit sur un type qui écrit sur un type qui écrit un roman en concurrence avec un autre type... Vous n'avez pas perdu la tête? Parfait! Vous pouvez donc lire ce roman.
Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est un pari sacrément culotté surmonté d'un titre carrément gonflé! (du moins le parait-il tant qu'on a pas lu le bouquin).

Il faut savoir que j'en suis pas à mon premier auteur suédois. La littérature scandinave, c'est mon dada, ma petite friandise.
Avec ce roman je suis un peu sortie de ma zone de confort car le style d'écriture et le ton employé sont très différents de ce que j'ai eu l'habitude de lire jusqu'ici. C'est donc un vent de nouveauté et de fraîcheur qui a accompagné ma lecture , ce que j'ai trouvé très agréable.

Car oui j'ai bien aimé ce roman. J'ai trouvé l'histoire plutôt bien faite malgré quelques incohérences. Mais comment ne pas commettre d'erreur avec une histoire aussi tarabiscotée? Ces erreurs, ou peut être sont-ce des partis pris, je les ai trouvés charmantes et pas si gênantes que ça.

J'ai beaucoup apprécié certains traits d'humour également. Ce livre a je pense un certains pouvoir comique qui je pense aurait pu être exploité davantage. Toujours est-il que je n'ai pas boudé mon plaisir à la lecture de certains passages.

Un point qui m'a gêné en revanche figure dans la construction des personnages. Face à un scénario aussi culotté j'aurais aimé que les choses soient encore plus poussées, surtout , à vrai dire, concernant les personnages secondaires qui sont un fades à mon goût. C'est un livre qui mérite le too much et la démesure. J'aurais aimé que l'auteur y aille à la louche, voir à la truelle mais j'ai senti parfois un peu de retenue. Dommage.

Je reste malgré tout plutôt satisfaite de ma lecture et ne manquerai pas de lire un autre futur roman de cet auteur prometteur!
Belle découverte!
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Titus Jensen est un écrivain en pleine crise existentielle. Après quelques romans qui lui ont permis de trouver une éditrice, en la personne d'Astra, et de se faire un nom dans la littérature suédoise, il en est désormais réduit à participer à des lectures organisées par son ami Eddie X, poète admiré dans tout le pays. Lors de ces lectures d'oeuvres obscures du patrimoine suédois, Titus s'attire les moqueries bienveillantes de son public, amusé par le ridicule de cet ivrogne dépressif. Un soir de beuverie comme les autres, Titus et Eddie imaginent ce que serait le meilleur livre du monde, qui toucherait à tous les domaines pour se retrouver en tête de liste de tous les classements. Titus se lance alors avec frénésie dans ce projet mais commence à soupçonner Eddie X de lui avoir volé l'idée et de chercher à le devancer.

Je remercie tout d'abord Babelio et les éditions du Cherche midi pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération Masse critique. Premier livre suédois ne rentrant pas dans la catégorie polar que j'ai l'occasion de lire, le Meilleur Livre du monde se rapproche pourtant de ce genre littéraire par certains aspects. On y trouve en effet du suspens, un semblant d'enquête, une intrigue à rebondissements. Mais ce roman est surtout un grand pêle-mêle avec de belles trouvailles mais un ensemble inégal.

L'histoire permet à l'auteur de développer avec humour et cynisme de nombreux thèmes comme le travail littéraire et l'inspiration, le monde de l'édition, les médecines parallèles, la vie quotidienne suédoise, ou encore le rapport aux addictions. le lecteur suit Titus dans sa renaissance, imposée par son éditrice grâce à des stratagèmes improbables mais ingénieux, comme l'ordinateur s'allumant grâce à un alcootest. Les effets du sevrage et d'une inspiration nouvelle et foisonnante font de lui un tout nouvel homme.

Le processus créatif renaît grâce aux contraintes. Sans aller aussi loin dans le choix de celles-ci (l'ordinateur supprime le manuscrit en cours de travail si Titus n'écrit pas pendant trois jours), les contraintes sont en effet un élément déclencheur de l'inspiration. L'auteur s'amuse avec ce type de parallèles et avec des mises en abîmes, nous perdant entre les personnalités des trois auteurs : Titus, Eddie et le romancier lui-même.

Tous les personnages, et en particulier Titus et Eddie, sont haut en couleur. J'ai trouvé les descriptions assez “clownesques”. Titus est un parfait clown blanc, au début du récit. Les scènes où se produisent Eddie et Titus pour leurs lectures ressemblent à des chapiteaux. le public s'extasie comme au cirque. Les personnages féminins sont en revanche moins développés et plus caricaturaux. Evita est une femme de pouvoir, charismatique et séductrice ; Astra est belle, intelligente mais naïve quand il s'agit d'amour. le contraste est d'autant plus fort que les femmes semblent épargnées par l'absurdité et la folie qui caractérisent pourtant le roman. Qu'il s'agisse de Titus, d'Eddie mais aussi de Lennie, chanteur atteint du syndrome de la Tourette, ou du professeur Rolf, les personnages masculins fonctionnent parce qu'ils naissent d'un équilibre réussi entre absurde et réalisme.

En résumé, le premier roman traduit en France de cet auteur suédois ne laisse pas indifférent. L'auteur a un véritable style et une grande imagination. Il plonge le roman dans une atmosphère délicieusement absurde. Cependant je n'ai pas été totalement conquise. J'ai regretté un manque de cohérence. Trop de réalisme et d'éléments classiques pour être totalement absurde, trop d'absurdité pour en faire un roman réaliste. le roman ne m'a pas transporté plus que ça même si ça reste une belle découverte, qui donne envie de s'aventurer davantage dans la littérature suédoise.
Lien : https://cafeantidote.wordpre..
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Avec sa couverture tape-à-l'oeil et son titre prétentieux, le Meilleur Livre du monde intrigue autant qu'il rebute. Finalement, la curiosité l'emporte, et le lecteur se retrouve embarqué dans cette histoire foutraque d'écrivain sur le retour persuadé de détenir la recette du best-seller ultime.

Bon, autant le dire tout de suite, le roman n'est pas à la hauteur de ses ambitions. Certes, le titre n'est pas censé être pris au premier degré, mais il n'empêche que l'on est loin du chef-d'oeuvre, et surtout de la satire sans concession du monde de l'édition, promise par l'éditeur sur la 4e de couverture. L'auteur n'est pas assez féroce ni cynique dans sa critique, et son antihéros, quoique sympathique, n'a rien de mémorable.

Titus est en effet l'archétype du loser pathétique mais un brin attachant : alcoolique, bedonnant, maladroit avec les femmes, il fait tout de même preuve de lucidité, d'autodérision et de beaucoup de générosité. Son évolution au cours du roman, mimant celle de son propre héros, est assez lourdement soulignée par l'auteur, comme s'il voulait être sûr que le lecteur ait bien compris le message. de plus, les personnages dans leur ensemble manquent à la fois de consistance et de subtilité : ils ne sont que des portraits rapidement ébauchés, souvent caricaturaux. Mais le personnage le plus agaçant reste sans nul doute le fameux rival de Titus, Eddie X, grand méchant au petit pied : narcissique, dépourvu de talent, grotesque, il n'a rien d'impressionnant et ne suscite guère l'intérêt, et encore moins l'enthousiasme du lecteur.

L'intrigue elle-même est un peu poussive, facile, et vire parfois au grand n'importe quoi, notamment à la fin du livre, lorsque Eddie, poussé à bout par la jalousie, décide de séquestrer Titus dans une cave remplie d'alcool, de cigarettes et d'aliments caloriques... Quant aux extraits du fameux "Meilleur Livre du monde" qui émaillent le roman, ils sont au mieux inutiles, au pire complètement à côté de la plaque.

Le dénouement de l'histoire est par ailleurs fort décevant, avec son happy end bien mièvre. Et même l'épilogue, censé nous faire comprendre que l'auteur nous a complètement manipulés, laisse pour le moins sceptique : ce retournement de situation rocambolesque n'est pas suffisamment étayé, dans le reste du roman, par des indices, pour être crédible ou percutant.

En bref, même si l'ensemble se laisse lire, notamment grâce à l'humour absurde qui jalonne le roman, voilà un roman qui ne révolutionnera sans doute pas la littérature, et qui semble surfer sur la mode des romans scandinaves. Dommage, avec des personnages un peu plus étoffés, un style un peu plus travaillé, une critique plus acerbe du monde éditorial, ce roman aurait pu avoir une tout autre carrure.


Ouvrage reçu dans le cadre de l'opération "Masse Critique". Merci à Babelio et aux éditions du Cherche Midi.

Retrouvez cette critique plus détaillée à l'adresse ci-dessous.
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Je ne sais pas bien comment définir ce roman, je vais alors déjà vous raconter de quoi il retourne. Titus Jensen, auteur reconnu, commence à écrire un nouveau roman. Et il décide de devenir le personnage principal de son roman... Ensuite, nous lisons ce roman, et dedans, l'écrivain écrit aussi un roman qu'il intitule le Meilleur livre du monde, car il contient tous les sujets rencontrés dans les livres : recettes de cuisine, développement personnel, Histoire et Histoire de l'Art, management,... sur fond de roman policier. Oui mais le problème, c'est qu'il se pourrait bien qu'un autre écrivain (Eddie X, un poète jeune et très en vogue) lui pique l'idée !
On suit donc Titus tout un été où il reprend sa vie en main (il est alcoolique) : diète, sport, abstinence, travail, afin de peaufiner le roman qui le propulsera en tête des ventes. On suit aussi sa paranoïa, sa peur de se faire voler son texte.

C'est un roman à la fois drôle, et un peu satirique quant au monde de l'édition, très métalittéraire et déstabilisant. Ça m'a fait réfléchir sur ce que l'on attend d'un roman : quand les personnages font des trucs fous, où qu'il leur arrive une tuile au mauvais moment, c'est toujours frustrant, mais je m'aperçois que c'est en réalité ce que le lecteur, la lectrice attend ; car dans ce roman-ci, à part une ou 2 exceptions, il se passe exactement ce qu'il doit se passer, sans frustration, et finalement cette absence de frustration parce que tout se déroule comme il se doit, est elle-même frustrante ! C'est complètement paradoxal !
Le livre en est ainsi proche et éloigné de la réalité et peut très bien être une bonne base de développement personnel, même si ça s'en moque un peu.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Déisme. Pizzadéïsme. Dieu n'est plus de ce monde, marmonne Titus, le regard perdu dans le four. Nous l'avons chassé de sa pizza et il n'a plus qu'à la regarder de loin.
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il ne faisait même plus semblant d'être bourré
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