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Critique de LecturesdeWicket


Julian Stockwin nous avait habitué au grand nomadisme à travers les mers du monde. Cet épisode, en revanche, sera sédentaire, il se tiendra à Spithead, à quelques encablures de Portsmouth. Il va sans dire qu'au regard des conditions de vie à bord et de la solde, le moral des marins est au plus bas, sans compter la stricte discipline et les punitions corporelles. Imaginez, petit terrestre, être recruté par la presse de force, violemment, pour finir par manger des croutons de pains gâtés et subir d'injustes coups de fouets….voici donc les prémices de la mutinerie, ou plutôt, de la Grande mutinerie de 1797.

Certains équipages la mèneront fièrement, menant des actions structurées, avec une approche quasi syndicale de la négociation, quand d'autres maltraiteront leurs officiers, les fouettant ou enduisant de goudron. Thomas Kydd, jeune officier, proche des bas-fonds d'équipages mais fidèle à la couronne, devra faire face à ce délicat dilemme. Il va sans dire que ses choix impliqueront à long terme sa carrière militaire, sans compter les conséquences dramatiques qui en découleraient…dans les deux cas. Finir pendu ou vendu, il devra choisir !

Ce tome des aventures de Thomas Kydd nous plonge fidèlement dans un événement historique de grande ampleur, mais injustement oublié. Restitués fidèlement, Julian stockwin suit la chronologie des évènement et n'omet rien des état d'âmes des deux bords, sans jamais prendre parti ni dénoncer qui que ce soit. A travers son personnage, il se fait le spectateur d'un grand moment de l'histoire navale mondiale, et dénonce des conditions de vie délétères qui ne semblaient même plus inhumaines, tant elles paraissaient usuelles !
Toujours cette finesse d'écriture, toujours cette facilité de description et ce talent narratif. Merci pour ce morceau d'Histoire, et bravo pour la manière de le véhiculer.

Cela est triste, mais ici s'achèvent les aventures francophones de Thomas Kydd. Malgré les 17 tomes publiés outre-manche, le jeune mousse n'aura pas su trouver son auditoire dans l'Hexagone, au point que les éditeurs mettront un terme à la traduction. Il faudra se mettre à la langue de Shakespeare pour suivre le destin du petit perruquier, mais au vue de la technicité du vocabulaire marin, il faudra s'accrocher.

A quand une grande fresque navale française ?
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