Parler de ce livre, c'est déjà le trahir.
Le résumer, le commenter, c'est voler la parole rare, unique, d'une Romni de onze ans dans un camp de la mort, le troisième et dernier en deux ans.
Ceija Stojka, en libérant enfin sa parole à 55 ans ,dans son dialogue avec
Karine Berger. retrouve ses mots d'enfant.
Elle dit l'indicible avec une sincérité, une innocence, une force qui laisse sans voix.
Sans haine, avec un étonnement mêlé de pitié pour ces bourreaux qui n'avaient pas, comme elle, un peuple plein de sève et une mère pleine d'amour pour la porter, la protéger.
Inoubliable et poignant.
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