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Critique de Vance


Comme à son habitude, le volubile Pierre Stolze nous narre sans retenue les découvertes de Sobaros, présenté comme un sosie de John Wayne, en nous livrant avec délectation des descriptions aussi détaillées que pointues : sa fantastique connaissance de certains pans de l'Histoire mondiale fait merveille, et il se complaît dans des références et des anecdotes qui évitent à tout un chacun de se plonger dans une encyclopédie à chaque page. L'humour bon enfant et le goût de la belle langue imprègnent le premier chapitre, fort long, et on se surprend à apprécier le rythme languissant et les longs paragraphes ornés qui nous changent des précédents volumes chargés en personnages et en situations loufoques. Ici, la structure est linéaire, bien que les lieux changent, ainsi que les temps. On n'a plus affaire à des récits parallèles susceptibles de coïncider à un instant I qui constituerait un point d'orgue. Contrepartie : le coeur de l'intrigue (c'est à dire la recherche par le Père Fouettard de ce qui lui manque pour accomplir ses funestes desseins) est repoussé dans un dernier tiers qui, finalement, est vite expédié. Marilyn enlevée, Peyr est forcé d'aller sur Terre au XXe siècle pour retrouver ce Joyau et le céder à son ennemi. Et alors on sent bien que l'auteur veut en finir : multiplication des dialogues courts, diminution des descriptions. Les affrontements sont même raccourcis au point que c'en est risible et l'épilogue arrive alors qu'on commençait juste à s'échauffer.
Dommage donc, car le récit était séduisant et parvenait, du moins à son entame, à trouver un équilibre agréable entre la prose ornementée de Stolze et son imagination débordante, entre un humour toujours présent et le caractère tragique de certaines situations. A la rigueur, il serait peut-être un très bon roman d'introduction à l'univers de Stolze : facile d'accès, avec des rappels simples des « épisodes précédents ». Quant à Marlène Dietrich, elle fait presque figure de cerise sur le gâteau, son rôle étant très accessoire : tout au plus sert-elle de caution historique aux événements contemporains. Que ceux qui attendaient un crêpage de chignons entre Greta, Marilyn et Marlène passent leur chemin.
Lien : http://journal-de-vance.over..
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