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Critique de Pecosa


Pecosa
27 décembre 2018
Prévenu Nick Stone, vous êtes accusé d'avoir abandonné Max Mingus, le privé de Miami, pour commettre un thriller juridique de 710 pages. Verdict, on vous pardonne d'avoir mis fin à l'une des meilleures séries polar de la Noire pour nous plonger dans le monde merveilleux de la justice britannique.
Les thrillers dans lesquels le héros passe son temps à affronter ses ennemis dans les tribunaux ne sont généralement pas ma tasse de thé, les experts au service de la justice, les privés qui font les poubelles pour discréditer des témoins, les plaidoiries dans le genre « Objection, votre honneur, ceci est une parodie de justice!» me lassent. Mais dans le verdict, ce n'est pas Grisham qui est aux manettes, c'est Nick Stone, l'heureux papa de Tonton Clarinette, et ça passe crème.
Vernon James, l'enfant pauvre originaire de Trinidad, est devenu le prospère propriétaire de VJ Capital Management, énorme fonds d'investissement spéculatif. Sa fortune est estimée à 145 millions de dollars. Mari comblé, père de famille, V.J. se trouve accusé du meurtre de Evelyn Bates au cours d'une soirée arrosée. K.G.P, la firme chargée d'assurer sa défense envoie son greffier Terry Flint pour travailler sur le dossier. Or Terry est un ami du prévenu, enfin un ancien ami, car depuis Cambridge, les deux hommes se sont perdus de vue. Et Terry, dont la vie n ‘a pas été un long fleuve tranquille, tient le brillant Vernon James pour responsable de ses échecs.
L'un des atouts de ce roman est la relation alambiquée qu'entretiennent les deux hommes. Flint, marqué par les regrets et l'amertume, fonce bille en tête dans l'enquête , partagé entre l'obsession de faire éclater la vérité et le désir de revanche, personnelle et sociale.
 L'autre atout est l'intrigue, brillamment construite, qui respecte tous les codes du genre, et qui a une petit côté tordu à la Body Double de Brian de Palma.
Les 700 pages se lisent d'une traite, et on imagine très volontiers une adaptation ciné avec Tom Hardy et Idriss Elba. Je remercie les éditions Gallimard pour l'envoi de ce polar efficace dans le cadre de l'Opération Masse Critique.
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