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Critique de boubou10588


Je trouve la préface un poil longue, avec certaines maladresses (comme le passage sur les Gilets jaunes, tout à fait dispensable), répétitif (on a compris, Ruth Stout était en avance sur son temps, elle allait parfois à l'encontre de la science — mais uniquement quand la science est démentie par la nature, leurs deux approches sont différentes mais complémentaires, etc, etc.) Et surtout, le souci, c'est qu'à la limite en postface, pourquoi pas, mais là, quand on n'est pas encore rentré dans le vif du sujet… On ne sait pas trop à quoi il fait allusion. A partir du moment où c'est la partie écrite par Stout, les commentaires d'Helmstetter ne sont pas en note de bas de page, mais à aller chercher à la fin du livre — mauvaise idée, que j'ai vite abandonnée. Il dit que c'est pour le confort de lecture, mais de vous à moi, qu'est-ce qui est le plus confortable ? Aller en bas de page, ou aller chercher au fin fond du livre ?

Bon, et je pensais que le tout serait plus clair avec Stout, mais que nenni. le livre part de digression en digression (et ce que j'adore en littérature est plutôt pénible pour un manuel, on veut des conseils, nous ! clairs, qui vont de A à Z, quand, comment, où), de querelles de chapelle (au moins véritable scoop du livre, le monde des jardiniers, c'est Dallas, ils sont jamais d'accord et pensent tous avoir découvert LA méthode ultime). A aucun moment j'ai l'impression qu'on pense au lecteur ou à sa compréhension : aucun schéma (on sent que Stout voulait partager mais point trop n'en faut), aucun tableau récapitulatif, le chapitrage est foutraque : pourquoi ne pas vraiment décrire en amont sa méthode pour ensuite parler des cas particuliers ? Pourquoi ne pas faire des « recettes » lisibles et facilement retrouvables ? parce que là, je sais que quand j'aurais besoin, je vais galérer pour retrouver le conseil précis que je cherche. Pareil, le fait de pas traduire des plantes parce qu'en français, c'est associé à des valeurs morales, c'est n'importe quoi, j'ai dû à chaque fois me souvenir de ce que signifiait adventices, qu'est-ce que ça coute de mettre « mauvaises herbes ». Si le « mauvaises » le dérange, il met « herbes », on comprendra bien mieux qu'adventices.

Puisqu'on passe du coq à l'âne, que rien n'est souligné, que rien n'est mis en valeur par la typographie, c'est plus vraiment un manuel. Et puis ça manque de clarté, son smurf (mulch), je sais même pas si j'ai envie d'essayer en fin de compte. J'ai l'impression que c'est un livre pour prêcher les convaincus… Donc je le conseille pour les jardiniers qui savent exactement de quoi on parle, les déjà convertis, mais ce ne serait pas le manuel que je recommanderais à des néophytes qui veulent des conseils clairs.
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