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Critique de krzysvanco


J'ai dévoré avec plaisir ce pavé de près de six cent pages.
Paul Struye a consigné dans des carnets d'écoliers, au jour le jour, ses sentiments et réactions devant les événements. Ces carnets étaient inédits et n'ont été publiés que trente ans après sa mort.

Ce journal commence le 10 mai 1940, date de l'invasion allemande de la Belgique, iet s'achève le 2 juillet 1945, peu après la reddition allemande.
Paul Struye, avocat à la Cour de cassation à l'époque (et futur ministre et président du sénat bien plus tard) est bien introduit dans plusieurs milieux : la justice bien entendu mais aussi la cour du roi Léopold III, les politiciens et le monde économique. Il parle anglais et allemand ce qui lui permet de suivre l'actualité.

Ces notes n'ont aucune prétention littéraire, le style est souvent télégraphique mais elles m'ont permis d'appréhender de l'intérieur ce que furent les années de guerre.
On y découvre un patriote qui n'hésite pas à donner son avis sur les personnalités qu'il rencontre, sur le déroulement du conflit et qui refuse que l'on se soumette à toutes les exigences de l'occupant. Cette position le met en danger, il figurera sur des listes d'otages potentiels en cas d'assassinat de soldats allemands ou de collaborateurs, et devra de temps à autre découcher afin de ne pas être arrêté durant la nuit.
On y lit le bonheur du débarquement en Sicile, ses déconvenues devant la trop lente remontée des troupes alliées en Italie ensuite, surtout en comparaison avec l'avancée rapide des troupes de Staline à l'Est, la liesse devant le débarquement en Normandie et lors de la libération. Toute l'évolution de la guerre se vit à travers son regard.
Ses observations et commentaires m'ont fortement intéressé notamment, mais ce ne sont que des exemples, son avis sur le Roi Leopold III et la question royale, son indignation sur les excès commis à la libération.
Enfin: il évoque à de nombreuses reprises mes deux grands-pères, ce qui m'a comblé !
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