AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de bookworm23


Ce recueil regroupe cinq nouvelles écrites par William Styron. Cet auteur nous propose de nous plonger dans l'univers des Marines et plus particulièrement dans leur subjectivité à travers les personnages de : Blakenship et McFee dans Blakenship, Marriott le Marine dans la nouvelle du même nom, Paul dans La maison de mon père, et d'un je sans précision de prénom dans A tombeau ouvert et Elobey, annobon et corisco. Tous soldats, tous des marines lors de leurs services au combat et même bien après. Ces nouvelles mènent le lecteur à réfléchir sur la guerre en général et sur ce que vivent ces personnes : que devient le soldat loin des champs de bataille au retour de la guerre ? : Comment vit- il le fait d'être toujours en vie alors qu'il a perdu certains de ces camarades sur le front ? Comment se réinsérer dans une vie traditionnelle alors qu'il a vu les pires horreurs ? Et surtout comment ne pas se sentir coupable d'être tout simplement là ?
L'auteur ayant été lui-même un Marines, le lecteur aura parfois du mal à dissocier le discours de l'auteur à travers les voix des différents personnages de ces nouvelles. le lecteur voit l'écrivain en transparence et ses propres expériences lors de la guerre du Pacifique, et de la guerre de Corée. L'emploi de ce je permet à l'écrivain d'exprimer sa fascination pour l'armée et en même temps les souffrances qu'il a vécu sur le front : l'atroce peur de la mort, les violences.
Le style de William Styron est sans fioriture et ne cache rien au lecteur. Celui-ci, au détour des mots et des phrases, prend parfois en pleine face cette douleur et la réalité brute de la guerre. le lecteur ne sortira pas indemne de cette lecture datant des années 70 et qui restera malheureusement très actuelle du moment où les conflits armés existeront. Un recueil qui rend toutefois un bel hommage aux Marines et à tous les soldats.
Commenter  J’apprécie          20



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}