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Critique de Fleitour


J'ai adoré ce livre Audiolib pour deux raisons.
Tout d'abord Audiolib est français son concurrent Audible est Amazone, audible.co.uk pas audible.fr

En littérature la principale vertu d'un livre, est de vous dépayser, vous faire rêver, vous pousser à imaginer...
Oui malgré toutes ces ficelles maintes fois utilisées par nos auteurs favoris, à commencer par le poulpe... Je persiste.
Devraient-elles nous éloigner de ce livre, le quasi 1er du genre !
A chacun son avis, lecteurs d'Eugène Sue soyez sur que modestement j'ai beaucoup aimé à le voir tirer sur ses ficelles.


Édite par le Journal des Débats entre 1842 et 1843, les Mystères de Paris, est probablement un exemple unique dans la littérature française, une oeuvre qui a commencé à s'écrire dans une totale discrétion, pour devenir un roman fleuve qui a tenu en haleine des milliers de lecteurs pendant plus d'une année.
L'auteur totalement éloigné des personnages qu'il va peu à peu dévoiler, avait eu l'idée par son ami Goubaux, de raconter non plus la bonne société dans laquelle il évoluait mais le peuple. Eugène Sue se procure une blouse rapiécée, et coiffé d'une casquette descend incognito dans une taverne mal famée, encore appelée un Tapis Franc. Là, Eugène Sue assiste à une rixe entre deux personnes qui lui soufflent les premières répliques hautes en couleur des Mystères de Paris.


Le Paris de 1842 ne s'invente pas, les beaux quartiers n'ont pas l'habitude de négocier avec un chourineur, ni d'écouter la goualeuse encore moins de recevoir les conseils avisés de Bras Rouges en matière de placement.

Les trois premiers personnages émergent ainsi, la jeune fille a peine âgée de 16 ans orpheline au service d'une ogresse, un ancien boucher, le chourineur revenu d'une longue période passée derrière les barreaux au bagne de l'île de Ré, et Rodolphe celui qui terrassa le redoutable chourineur.

Rodolphe, propose à son agresseur de boire le verre de la paix, l'opportunité pour lui de connaître la vie chaotique de ses rencontres fortuites, tout en poursuivant son enquête sur de sombres complots qui agitent la capitale.


Protéger ses nouveaux indics, sauver la belle Goualeuse à la voix de princesse, utiliser la force et le passé du chourineur, un bandit au grand coeur pas si mauvais bougre, pour retrouver la trace d'un certain François Germain, et la trame se met à grossir, au fil des multiples découvertes de Rodolphe, Eugène Sue n'a plus qu'à coudre et découdre, pour tisser son meilleur roman, un roman noir, et noire comme la Chouette.

Le héros des Mystères est le modeste Rodolphe, un homme d'une distinction parfaite dont on ne tardera pas à imaginer des origines princières, mais qui peut à l'image d' Eugène Sue, se travestir en modeste ouvrier.
On imagine combien de romanciers ont puisé dans ce roman, d'intrigues, d'idées, de personnages, comme :
Rigolette, une grisette toujours rieuse, mais sérieuse et précieuse ;
Le Maître d'école, un ancien bagnard brutal, maitre chanteur aux lourds secrets ;
Le Ferrand, notaire affairiste qui plongera des familles dans la misère 


Rodolphe gagne à sa cause bien des appuis et des compétences, avec une mention pour David le médecin surdoué, un jeune noir ancien esclave,


Les bons, la brute et le truand, sont bien campés sur leurs destins.


La fin un peu too much, vient à point nommé pour les futurs artistes de polars, une fin tragique ou qui laisse une zone d'ombre est bien mieux appréciée qu'une fin princière.
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