Citations sur La soumise, tome 2 : Le dominant (10)
J’avalai une grande goulée d’air, puis posai délicatement mes lèvres sur les siennes.
Bon sang !Impossible de contenir la joie qui enflait en moi. Notre fragile coquille humaine était inapte à contenir de telles émotions
Viens doucement, paradis terrestre !
Les lèvres qui ne sont point accoutumées à toi,
Sucent, timide, tes jasmins,
Ainsi l’abeille pâmée, Atteignant tard sa fleur,
Bourdonne autour de la chambre,
Compte ses nectars – entre,
Et se perd dans les parfums
C’est pareil pour moi. Je pense à vous tous les jours que Dieu fait. Je compte les heures qui me séparent de vous. Et jamais je n’ai rien éprouvé de tel moi non plus.
Restez avec moi, Abby. Ne me quittez pas. Aidez-moi à comprendre ce qu’il m’arrive.
S’il vous plaît
Je respirai un grand coup, ouvris un nouveau document dans mon ordinateur et me mis à taper avec frénésie.
Nathaniel West est le plus grand imbécile que la terre ait jamais porté.
Mais qu’est-ce qui t’a pris ?
Triple buse !
Abigaïl ouvrit la porte, pénétra dans la pièce et referma le battant derrière elle.
Un parfait imbécile, voilà ce que tu es.
Tu es cinglé de l’avoir invitée à venir ici.
Quelle bourde, tu t’en souviendras longtemps !
Elle s’immobilisa au milieu de la pièce. Je l’observais du coin de l’œil. Les bras ballants, les pieds écartés de la largeur de ses épaules.
Zut.
Zut. Zut. Zut. Zut et zut
Zut. Zut. Zut. Zut et zut.
Merde. Merde. Merde.
Zut et rezut
"Mon matériel de peinture se trouvait sur la table, prêt pour le lendemain, simplement recouvert d’un chiffon. Il eut tôt fait de les repérer et, posant le chandelier, il jeta au feu palette, peintures, tubes, crayons, pinceaux, vernis. Je vis se consumer les couteaux qui se brisèrent en deux ; l’huile et l’essence de térébenthine libérèrent une flamme sifflante en brûlant. Puis il sonna… "
— Si tu as un empêchement, ce n’est pas grave. Je pourrais toujours m’offrir une petite séance de parapente.
La dernière fois qu’il avait volé, il avait failli mettre un terme définitif à sa carrière de footballeur. Il évoluait comme quart-arrière. Je me doutais bien qu’il plaisantait.
Du moins, je l’espérais
Mon esprit vagabondait en des lieux interdits. J’ouvris les vannes de mon imagination et laissai libre cours à mes fantasmes.
Abby ligotée nue aux montants de mon lit.
Abby à genoux à mes pieds.
Abby réclamant le fouet.
Oh ! oui…
Je ramassai les papiers éparpillés sur le sol que je me mis à lire en diagonale.
Le lendemain, je me réveillai à sept heures du matin. Je sortis du lit et m’étirai, en pleine forme après une bonne nuit réparatrice. Sans doute mes quatre orgasmes y étaient-ils pour quelque chose.
Couchée par terre en chien de fusil, Abigaïl dormait toujours. Elle n’avait pas émis un son dans son sommeil. Elle souriait. À quoi rêvait-elle ? Que trouvait-elle si drôle ? Elle ne s’en souviendrait probablement même pas à son réveil.
Le drap avait glissé pendant la nuit, dénudant les globes parfaits de ses seins. Je le remontai sur ses épaules de peur qu’elle ne prenne froid. Elle marmonna quelques mots incompréhensibles et se tourna de l’autre côté.
Térébenthine.
Un pot de térébenthine dans le feu.
Je le voyais se calciner dans la cheminée.