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Critique de JennParoledelibraire


Créée par Keiko Suenobu en 2002 et paru chez Kodansha, Life est un shôjo choc qui n'hésite pas à parler d'un sujet ultra tabou au Japon : l'ijimé. L'ijimé est le nom donné aux violences scolaires subies par les écoliers japonais. Brimades, violences, rackets, menaces, elles sont si nombreuses que l'on pourrait penser qu'elles ne passent pas inaperçues. Et pourtant ! Life montre une terrible vérité : l'ijimé est très courant dans les écoles et, même si le corps enseignant est au courant de ce qui se passe, elles ne sont pas sévèrement réprimandées. Au contraire, parce que l'on n'ose pas admettre ce qui s'y passe, on laisse faire.
Par honneur, par dignité, parce que l'on ne veut pas reconnaître que son lycée est en proie à la violence, on fait comme si tout était en ordre. Un scandale qui ne passerait nul part ailleurs. Keiko Suenobu, elle, n'hésite pas une seconde à dévoiler le tabou de toute une société, partageant ainsi aux lecteurs étrangers une vision moins idyllique d'un pays rêvé par beaucoup. Ce n'est d'ailleurs pas là son premier essai. Avec Vitamine, One shot parue en 2001 dans le Bessatsu Friend, magazine de prépublication consacré au shôjo qui a déjà accueilli Peach Girl, la femme défigurée ou encore A Fleur de peau.

Précisons-le, Life n'est pas une série à mettre entre toutes les mains. Dure, violente, la série n'omet rien et enfonce ses personnages dans une ambiance de plus en plus noire au fil des 20 tomes qui compose cette série, achevée en 2009. En France, elle est parue chez Kurokawa en 2008 et s'est conclue en 2011.

Si à première vue, ce manga, avec son titre et sa couverture peu équivoques ne m'attirait pas tant que ça, je me suis décidée à le lire, car en le feuilletant j'ai découvert que le sujet, à l'inverse de beaucoup d'autres mangas de ce genre, n'était pas joyeux.
Car oui, en y regardant de plus près, Life est un manga qui transporte, dans un univers que l'on ne connaît que trop bien: la réalité. Pas de fleurs, de petites étoiles pleins les yeux, pas de fanfreluches, mais de la souffrance, du sang, et de la scarification.
Il est impossible en lisant ce manga de ne pas ressentir quelque chose. Certains se reconnaîtront sûrement chez Ayumu, l'héroïne Oh combien malchanceuse de Life, victime d'ijimé. Car même si la mangaka a un style qui peut sembler à certains moments assez inexpérimenté, elle retranscris avec talent la douleur et les sentiments de ses personnages.
Je comprend mieux, l'engouement de Kurokawa pour ce manga, qui au premier abord peut sembler banal. Car il est loin de l'être, et on ressort de ce premier volume avec au moins une conviction: Celle que l'on tient entre ses mains, quelque chose d'énorme.
Lien : https://parole2libraire.word..
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