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Critique de Mermed


Je veux seulement vous donner un poème /aperçu sur l'un des empereurs romains.

Elagabulus

Hérodian et aussi Edward Gibbon,
me font revivre dans vos mémoires,
et avec moi les empereurs Néron
ou Caracalla… Dans les vieux grimoires
de vos greniers vous lirez leur histoire
et la mienne et comment de Varius
je devins l'empereur Elagabulus.

À l'âge où l'on va encore à l'école,
des lambeaux de Rome j‘étais l‘empereur;
chaque sept jours j'allais sous la coupole
du sénat, comme un improbable acteur
qui se pavane pour ses adulateurs,
offert à tous, catin fardée soutenue
sur mon char par sept vierges nues.

Et ils m'attendaient les teens en transes,
comme une extravagante drag queen,
moi, empereur de Rome, premier trans;
j'étais le soleil de ma vie divine
rythmée par les lignes de cocaïne
pour supporter la greffe du vagin
qui me ferait roi de toutes les putains.

Je disais les noms, urbi et orbi,
de mes cinq femmes, le nom de mon mari,
l'esclave Hierocles de Carie;
j'étais sa chose, à lui toujours soumis,
en pensées le jour, dans son lit la nuit.
Je chérissais les rêves de désir
avant les petites morts du plaisir.

Grand prêtre du temple en Emesene,
je voulus être l'époux de Tanit
la déesse, Vénus Carthagène,
et celui de la vestale de granit
à qui en de sélénites coïtes
réservés aux accouplements divins
j'aurais fait des enfants presque humains.

C'est ce voulait mon âme virginale;
je ne fus que la gouape racoleuse
devant le bordel international,
cette métamorphose luxurieuse
de mon palais, résidence luxueuse
où je vivais dans un cauchemar d'Éros,
rêve de Cupidon sur son lit de roses.

En Mars, quelque jours avant les Ides,
j'avais dix-huit ans, c'était en vingt deux
du second siècle, des soldats apatrides
me pénétrèrent de leurs dards furieux
mettant un terme à mes jours licencieux.
Les eaux du Tibre nous charrièrent en enfer
moi, à peine ado, et avec moi ma mère.

Et maintenant que le monde a vieilli,
moi, prêtre du soleil et dépravé
tel que j'étais dans cet empire ramolli
le temps à travers les âges m'a laissé,
en l'innocence de ma lascivité;
les vieux acheteurs de lubricité.
jalousent tous ma vraie ambiguïté.







 ©Mermed

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