Mermed

Lire à voix haute

Depuis toujours, j’apprenais des textes
que je disais à haute voix pendant
mes randonnées,
puis il y a une dizaine d’années j’ai commencé à lire pour les aveugles
et je lis donc -parfois, le moins souvent possible - des livres que je n’aurais jamais lu
(non par a-priori, mais parce que ayant lu deux ou trois pages, je ne voyais aucun intérêt à ces - comment dire pour rester dans les limites de la décence ? - daubes.
Je les lis parce qu’on me les demande.
C’est alors que l’on sait si un écrivain vaut qu’on lui accorde,
un peu de notre temps.
Flaubert l’a beaucoup dit
tous les grands écrivains aveugles l’ont prouvé
le vrai révélateur de la qualité d’un texte
c’est la lecture à voix haute,
de Homère à Borges en passant pat Milton.
Lisez une page au hasard des produits de l’édition
il ne restera quasiment rien… si,
de l’ennui...

Mieux vaut relire cent fois King Lear, ou Kafka ou Rimbaud...

© Mermed