Lire le
Martin de Tours de
Mina Süngern, ce n'est pas lire une grande épopée dantesque ou un récit de la Légende dorée, c'est même tout le contraire. Ce n'est pas l'histoire d'un héros mais c'est donner une voix narrative, c'est trouver le ton juste qui n'écrase pas et qui laisse chacun, surtout les sans-voix, parler. Sans que l'on aille à paraphraser
Victor Hugo, il est très appréciable que les oubliés de l'Histoire puissent raconter leurs histoires qui ont elles aussi autant si ce n'est plus leur intérêt. Et de ce qui n'était qu'un conte sortent des personnages vrais et sincères dans leurs préoccupations très humaines. On appréciera aussi un humour sans cruauté, presque tendre mais aussi et surtout le vaste effort de documentation, s'en porte garante une riche bibliographie en fin d'ouvrage. Très jolie plume, vocabulaire choisi avec soin, je recommande vivement ce bref roman qui ne saurait souffrir la précipitation dans la lecture, il faut prendre le temps de contempler chacun des tableaux que
Mina Süngern compose.
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