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Critique de RobertB
Un ancien sarkozyste vitaminé aux lois du marché a repris le dernier joyau de la ceinture rouge, c'est dire la déliquescence idéologique dans laquelle ce début de millénaire nous fourvoie. Ne nous penchons pas sur le Pif d'aujourd'hui, le cadavre ne bouge guère, l'expérience ne devrait pas durer. Attardons-nous plutôt sur ce qui constituait alors un solide hebdomadaire pour la jeunesse en des temps reculés où sévissaient des Georges Marchais, des Brok et Schnok et autres Bernard Thévenet. Une autre ère...
Le gadget, on l'évacue, ce n'est pas le corps du sujet. Rappelons simplement qu'il pouvait nous offrir les joies de découvrir pois sauteurs, poissons microscopiques ou sapins rachitiques. Je ne suis pas certain que ces mêmes produits passeraient à notre époque...
Le magazine offrait des histoires complètes. de grands noms de la bande dessinée collaboraient à la réalisation de Pif et on pouvait trouver Hugo Pratt, Gotlib ou Cortegiani. Des personnages emblématiques garnissaient les pages de l'illustré : Docteur Justice qui soignait les pauvres et cassait la gueule aux dictateurs sud-américains, Rahan, premier éducateur de rue de l'Histoire à offrir du lien social à des congénères éberlués, Placid et Muzo, les deux héros prolos à l'humour parfois abscons, Pifou, l'insupportable petit félin tête à claque, Arthur le fantôme, Léo la bête à part...J'en oublie mais je garde le meilleur pour la fin !
Parmi tout ce beau monde, il y avait un dessinateur encore tout jeune, mais pétri d'excellence. Son style graphique, reconnaissable entre tous, imitait l'écriture enfantine et deux séries nous étaient régulièrement offertes pour notre plus grand bonheur : Horace, un cow-boy lymphatique, et surtout Supermatou, dont les aventures constituaient à chaque fois un sommet d'humour et de poésie.
Ce dessinateur, qui s'appelait Jean-Claude Poirier avait un talent fou et on commençait à s'arracher ses dessins un peu partout. Las, il n'aura eu le temps de rien, il est mort à 37 ans... Pour tous ceux qui ont aimé Pif, ayez une petite pensée pour Jean-Claude Poirier...
Le gadget, on l'évacue, ce n'est pas le corps du sujet. Rappelons simplement qu'il pouvait nous offrir les joies de découvrir pois sauteurs, poissons microscopiques ou sapins rachitiques. Je ne suis pas certain que ces mêmes produits passeraient à notre époque...
Le magazine offrait des histoires complètes. de grands noms de la bande dessinée collaboraient à la réalisation de Pif et on pouvait trouver Hugo Pratt, Gotlib ou Cortegiani. Des personnages emblématiques garnissaient les pages de l'illustré : Docteur Justice qui soignait les pauvres et cassait la gueule aux dictateurs sud-américains, Rahan, premier éducateur de rue de l'Histoire à offrir du lien social à des congénères éberlués, Placid et Muzo, les deux héros prolos à l'humour parfois abscons, Pifou, l'insupportable petit félin tête à claque, Arthur le fantôme, Léo la bête à part...J'en oublie mais je garde le meilleur pour la fin !
Parmi tout ce beau monde, il y avait un dessinateur encore tout jeune, mais pétri d'excellence. Son style graphique, reconnaissable entre tous, imitait l'écriture enfantine et deux séries nous étaient régulièrement offertes pour notre plus grand bonheur : Horace, un cow-boy lymphatique, et surtout Supermatou, dont les aventures constituaient à chaque fois un sommet d'humour et de poésie.
Ce dessinateur, qui s'appelait Jean-Claude Poirier avait un talent fou et on commençait à s'arracher ses dessins un peu partout. Las, il n'aura eu le temps de rien, il est mort à 37 ans... Pour tous ceux qui ont aimé Pif, ayez une petite pensée pour Jean-Claude Poirier...
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