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Critique de CS_Constant


J'avais vraiment aimé les cinq premiers tomes de la série, mais ici j'ai eu du mal avec le brusque changement de style du nouveau dessinateur. Même si l'histoire était très bien, je n'ai vraiment pas réussi à accrocher au dessin. Il y a quelque chose de trop policé, de trop parfait dans les traits de Surzhenko, de trop commun, peut-être.
Je n'arrive pas à croire aux expressions des personnages, je ne sais pas comment l'expliquer ; il y a par exemple une exagération que je trouve un peu caricaturale dans la manière dont ils se décrochent la mâchoire quand ils crient ; je n'adhère pas du tout.
En fait, c'est surtout le personnage de Kriss de Valnor, que je trouvais très réussi dans les tomes précédents, et dont je n'ai ici pas du tout aimé les traits. Elle avait le visage dur, impitoyable, les traits fins, l'oeil malin, et ici, elle est tellement banale ! Elle a des grands yeux de poupée, une bouche pulpeuse d'actrice hollywoodienne... il ne reste rien dans son allure de l'impitoyable Kriss de Valnor. Bien entendu, son personnage est moins impitoyable qu'avant, mais il y avait dans le dessin de Vita quelque chose d'infiniment plus complexe, même s'il était moins dans la perfection esthétique et le léchage de chaque trait, qui traduisait très bien l'ambivalence du personnage : impitoyable en apparence, et au fond profondément humaine, avec toutes ses qualités et ses défauts. La Kriss de Valnor du tome 6 est lisse et sans aspérités.
Ne serait-ce qu'au niveau de la représentation du corps, la différence est abyssale. Autant, j'avais trouvé un peu exagérée, dans le tome 2, l'insistance avec laquelle était mis en avant les seins énormes de Kriss et sa compagne, et la manière très légère dont elle était vêtue en plein hiver m'agaçait un peu. Mais alors, dans ce tome 6, j'ai été frappée par l'absence totale d'organes génitaux de Kriss lorsqu'elle se baigne nue dans le lac de l'île. On dirait tout simplement une poupée Barbie. Pas de sexe, pas de seins et une raie des fesses quasiment inexistante... entre l'érotisation à outrance et la censure pure et simple, il est pourtant possible de trouver un juste milieu, non ?
J'ai aussi trouvé les dialogues écrits de manière beaucoup plus familière et moderne, à mon sens ça ne colle pas trop avec l'univers, mais là encore, ce n'est qu'un avis personnel.

Je me suis attardée sur beaucoup de détails négatifs, je terminerai en rappelant quand même que l'album est globalement très bon, que l'histoire est prenante et que le dessin est tout de même de très bonne qualité, surtout au niveau des décors, même si je n'ai pas trop accroché aux personnages. Tout cela ne m'empêchera pas d'aller lire les autres albums dessinés par Surzhenko - j'ai déjà commencé la jeunesse de Thorgal - de toute façon, cet univers est tellement génial que je ne m'en lasserai jamais !
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