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Critique de stephmanfredo
Mon avis :
Quatrième tome des Royaumes de feu et quatrième clan, nous sommes chez les Ailes de Nuit. On y suit Comète, kidnappé par ses congénères à la fin d'Au coeur de la jungle. Et le récit repart de plus belle, toujours aussi passionnant, toujours aussi animé, mais plus sombre que le reste de la série. Après Argil, Tsunami et Gloria, c'est au tour de Comète de découvrir la vérité sur les siens, et elle est glaçante. Car derrière le mythe soigneusement entretenu de dragons mystérieux tout auréolés de puissance, la réalité est cruelle : son clan est moribond. Caché sur une île volcanique, leur repère secret est isolé de tout. Leur situation a tourné au cauchemar quelques années plus tôt quand le volcan s'est réveillé, détruisant tout sur son passage. Les Ailes de Nuit vivent désormais sur une île désolée, hostile, où il n'y a plus rien à manger. Désespérés, faméliques, de moins en moins nombreux, ils n'ont presque plus d'oeufs. Alors, plutôt que d'oeuvrer pour la paix comme ils le font croire, ils manipulent les clans, élaborent des complots toujours plus machiavéliques, intriguent dans un seul but : sortir gagnants de cette guerre qu'ils ne cessent d'attiser. Dernière manoeuvre en cours, attaquer par surprise les Ailes de Pluie en passant par le tunnel magique ouvre sur la forêt pour conquérir leur territoire, plutôt que de leur demander de l'aide. Comète, stupéfait, découvre que les Ailes de Nuit sont cruels et sans pitié. Menés par Loracle, l'impitoyable bras droit de leur terrifiante reine, ils ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins, allant jusqu'à torturer ceux qui pourraient constituer un danger pour eux ; quant à son père, c'est un des pires d'entre eux… le récit est encore une fois prenant. Il avance entre révélations et nouvelles intrigues. Comète prend la mesure du danger que représente son clan pour Pyrrhia, comme pour les Dragonnets du Destin. Non content d'avoir lancé à leur trousse un assassin (très bien nommé !) dans le tome 3, Loracle a manipulé la prophétie et a même constitué un groupe de dragonnets de rechange pour les remplacer. Mais leurs doublures sont pathétiques ; elles se jalousent quand elles ne se détestent pas, sont incapables de s'entraider.
La force de la littérature d'évasion, c'est de faire passer sous des livres a priori innocents des symboliques très fortes. Ici, c'est un discours sur l'extrémisme et ses doctrines malsaines, sur le racisme et le rejet de la différence. L'auteure oppose à la société multi-ethnique respectueuse de l'individu et de l'environnement que construisent les Dragonnets du Destin, la société d'exclusion des Ailes de Nuit, fondée sur la domination de l'autre et où la fin justifie les moyens ; leur médecin se livrant à des expériences sur les autres dragons évoque les nazis. L'Ile au secret, amène encore une nouvelle dimension à la saga. Roman d'aventure, il devient aussi roman d'initiation. le doux Comète, englué dans ses doutes, doit faire des choix difficiles, à commencer par celui de son appartenance. Il doit décider s'il accompagne son clan d'origine dans ses projets malsains ou s'il reste fidèle à son clan de coeur, les Dragonnets du Destin, dont il partage les valeurs pacifiques et universelles. Ce faisant, il entre dans l'action, fait preuve de courage et d'esprit de décision : il devient adulte ; c'est aussi le temps des premières amours. Grâce à un objet magique, il avertit ses amis du projet des Ailes de Nuit et participe à sa mise en échec, épaulé par Destiny, l'Aile de Nuit des dragonnets de rechange.
Comme chacun des volumes de la série, ce tome débordant d'action et de rebondissements s'achève sur une scène spectaculaire qui porte un message de paix et d'espoir. Décidément, Les Royaumes de feu est une série qui tient toutes ses promesses.
Lien : http://stephanemanfredo.com
Quatrième tome des Royaumes de feu et quatrième clan, nous sommes chez les Ailes de Nuit. On y suit Comète, kidnappé par ses congénères à la fin d'Au coeur de la jungle. Et le récit repart de plus belle, toujours aussi passionnant, toujours aussi animé, mais plus sombre que le reste de la série. Après Argil, Tsunami et Gloria, c'est au tour de Comète de découvrir la vérité sur les siens, et elle est glaçante. Car derrière le mythe soigneusement entretenu de dragons mystérieux tout auréolés de puissance, la réalité est cruelle : son clan est moribond. Caché sur une île volcanique, leur repère secret est isolé de tout. Leur situation a tourné au cauchemar quelques années plus tôt quand le volcan s'est réveillé, détruisant tout sur son passage. Les Ailes de Nuit vivent désormais sur une île désolée, hostile, où il n'y a plus rien à manger. Désespérés, faméliques, de moins en moins nombreux, ils n'ont presque plus d'oeufs. Alors, plutôt que d'oeuvrer pour la paix comme ils le font croire, ils manipulent les clans, élaborent des complots toujours plus machiavéliques, intriguent dans un seul but : sortir gagnants de cette guerre qu'ils ne cessent d'attiser. Dernière manoeuvre en cours, attaquer par surprise les Ailes de Pluie en passant par le tunnel magique ouvre sur la forêt pour conquérir leur territoire, plutôt que de leur demander de l'aide. Comète, stupéfait, découvre que les Ailes de Nuit sont cruels et sans pitié. Menés par Loracle, l'impitoyable bras droit de leur terrifiante reine, ils ne reculent devant rien pour arriver à leurs fins, allant jusqu'à torturer ceux qui pourraient constituer un danger pour eux ; quant à son père, c'est un des pires d'entre eux… le récit est encore une fois prenant. Il avance entre révélations et nouvelles intrigues. Comète prend la mesure du danger que représente son clan pour Pyrrhia, comme pour les Dragonnets du Destin. Non content d'avoir lancé à leur trousse un assassin (très bien nommé !) dans le tome 3, Loracle a manipulé la prophétie et a même constitué un groupe de dragonnets de rechange pour les remplacer. Mais leurs doublures sont pathétiques ; elles se jalousent quand elles ne se détestent pas, sont incapables de s'entraider.
La force de la littérature d'évasion, c'est de faire passer sous des livres a priori innocents des symboliques très fortes. Ici, c'est un discours sur l'extrémisme et ses doctrines malsaines, sur le racisme et le rejet de la différence. L'auteure oppose à la société multi-ethnique respectueuse de l'individu et de l'environnement que construisent les Dragonnets du Destin, la société d'exclusion des Ailes de Nuit, fondée sur la domination de l'autre et où la fin justifie les moyens ; leur médecin se livrant à des expériences sur les autres dragons évoque les nazis. L'Ile au secret, amène encore une nouvelle dimension à la saga. Roman d'aventure, il devient aussi roman d'initiation. le doux Comète, englué dans ses doutes, doit faire des choix difficiles, à commencer par celui de son appartenance. Il doit décider s'il accompagne son clan d'origine dans ses projets malsains ou s'il reste fidèle à son clan de coeur, les Dragonnets du Destin, dont il partage les valeurs pacifiques et universelles. Ce faisant, il entre dans l'action, fait preuve de courage et d'esprit de décision : il devient adulte ; c'est aussi le temps des premières amours. Grâce à un objet magique, il avertit ses amis du projet des Ailes de Nuit et participe à sa mise en échec, épaulé par Destiny, l'Aile de Nuit des dragonnets de rechange.
Comme chacun des volumes de la série, ce tome débordant d'action et de rebondissements s'achève sur une scène spectaculaire qui porte un message de paix et d'espoir. Décidément, Les Royaumes de feu est une série qui tient toutes ses promesses.
Lien : http://stephanemanfredo.com
