En entrant chez Pocket, Kōji Suzuki a perdu le macron sur son prénom. Mais bon, un macron en moins, celui-ci ou un autre, ça ne va manquer à personne.
Dark Water (le livre) est un recueil qui s'ouvre sur
Dark Water (le texte) et se poursuit avec six autres nouvelles. Si on s'attend, en ouvrant ce bouquin, à lire le roman
Dark Water qui a été adapté au cinéma sous le même titre, faut pas s'étonner de ne pas y trouver son compte et d'être déçu, vu que ce roman n'existe pas. La version ciné de Nakata (2002) a été pas mal rallongée sur la base d'un récit d'une quarantaine de pages.
Ces nouvelles ont toutes pour point commun non pas les sombres toilettes – ça, c'est Toire no Hanako-san – mais l'eau. Angoisse feutrée, terreur tranquille, sans monstres qui bondissent de sous le lit ou du placard, l'idée maîtresse de Suzuki n'est pas de montrer l'horreur ni de se lancer dans une débauche de surnaturel mais d'explorer l'humain à travers les personnages (caractère, émotions, réactions) et les situations auxquelles ils sont confrontés (enfermement, conflits familiaux, violences domestiques, solitude, déclin urbain). Ça change des hordes de démons furibards se livrant aux fantaisies outrancières les plus gore à base de démembrement, giclées sanglantes et vide narratif abyssal. Ici, on donne dans l'horreur psychologique, le récit à ambiance, avec ce rythme asiatique lancinant.
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