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Critique de musaraneus


Janvier 1901. A El Paso, Texas, les rumeurs vont bon train. Il se chuchote qu'un célèbre tireur, LE tireur, celui dont le nom fait frémir dans les saloon, le très redouté John Bernard Books, serait de retour en ville.
C'est ce que Bond Rogers, tenancière d'une respectable pension de famille, va se voir confirmer : La gâchette la plus recherchée du coin a prit une chambre chez elle. Et impossible de le déloger, Books n'est pas venu pour faire du grabuge (enfin presque pas !) mais pour rencontrer son médecin. L'homme est atteint d'un cancer incurable, et ses jours sont comptés…

A la manière d'un peintre hollandais, l'austérité en moins, Glendon Swarthout nous offre ici une Vanité, petit rappel piquant de la précarité de nos vies, « Memento Mori mon pote » susurré dans le creux de l'oreille.
A moins que Books le bien nommé ne soit finalement que le symbole d'un genre tombé en désuétude ?
Parce que si c'est un poignant roman sur la déchéance d'un homme en proie à la maladie, troublant de réalisme, c'est également un livre sur la mort annoncée des gâchettes solitaires et du Far West en général, en ce début de siècle frémissant de modernité… « Où est votre place dans cette marche du progrès ? Nulle part. Votre place est au musée. Pour être plus précis, Books, vous appartenez à une autre époque, complètement révolue. » C'est le shérif qui le dit !

Alors, moribond le Western ?
Pas si sûr ! Car si l'homme n'est qu'un homme et disparaîtra un jour ou l'autre, la légende de l'Ouest, elle, est immortelle.
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