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Critique de MaggyM


C'est vrai qu'en ouvrant le bouquin, on veut juste suivre une gentille romance, sans prise de tête, histoire de déstresser. Mais là…. On est tellement dans l'amateurisme qu'il vaut mieux en rire qu'en pleurer. Si Je ne t'ai jamais oublié avait été rédigé par une ado rêveuse, j'aurais applaudi. Comme ici les auteures sont adultes, et que l'une d'elle en est à son neuvième roman, on aurait quand même pu attendre une écriture de meilleure qualité.
Je passe sur les coquilles dont le nombre dérange par moment (la plus grosse répète quand même une demi chapitre entier - sans doute un double copier/coller dans la mise en page ?), pour m'attarder sur le fond de l'histoire qui manque cruellement d'un minimum de… profondeur justement.
Après une vingtaine de pages, l'intrigue est pliée. Justine et Mickael se sont perdus de vue il y a quinze ans, ils étaient fait l'un pour l'autre, ils se retrouvent par hasard, proclament n'avoir jamais pu oublier l'autre et c'est reparti. Après cela, on se demande comment on va passer d'une rédaction d'ado à un roman. Et ça ne fonctionne pas. Les « obstacles » posés sur la route des deux amoureux retrouvés sont enfantins, peu crédibles ou vus et revus, clichés de base et par-dessus le marché, ils sont desservis par des dialogues d'une platitude difficilement égalable. Les protagonistes eux-mêmes manquent de consistance et de caractère. Il ne suffit pas de faire dire à un personnage masculin « ma femme » de manière possessive régulièrement (à propos d'une femme, donc, qu'il n'a plus revu depuis quinze ans si vous suivez bien…) pour en faire un héros viril. Et ce n'est pas parce qu'on utilise de temps en temps le mot « sexe » qu'on plongera le lecteur dans 50 nuances. Pire à chaque fois que ça arrive, on a presque l'impression d'entendre pouffer les deux petites filles qui sommeillent dans le cerveau des auteures.
Même les romans Harlequin des années 70, pourtant très téléphonés également, se construisaient autour d'un scénario plus consistant.

Peut-être que le roman aurait mieux fonctionné sous forme de feuilleton sur un blog mais tout rassemblé en un seul ouvrage, ça fait malheureusement remplissage.

Il y a une suite à ce premier volet ; suite annoncée aussi subtilement qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine, au cours du dernier chapitre. Je vais quand même laisser une chance à ce nouveau duo d'auteures en le lisant pour confirmer ou pas cette première impression vraiment pas très reluisante.
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