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Critique de vincentf


Les voyages toujours sont des miroirs reformants. En se confrontant à des êtres minuscules, puis à des géants, Gulliver ne sait plus s'il est grand ou petit. Il invente ainsi un regard neuf sur la vie ordinaire, sur l'Angleterre et sur l'humanité banale. Ce regard décentré n'est pas à l'avantage des Anglais, même s'ils semblent plus raisonnables que les savants obsédés de mathématiques et de musique de l'île volante de Laputa qui ne sont sans doute que des reflets exagérés des vices habituels. C'est surtout le peuple des Houyhnhnms, ces chevaux si supérieurs aux ignobles Yahoos à la forme humaine, qui permet à Swift de dire tout le mal qu'il pense de l'espèce humaine, toujours prompte à la chose-qui-n'est-pas, c'est-à-dire à mentir, à se jalouser et à se battre. Non seulement, ces voyages sont remplis d'inventions merveilleuses et de situations cocasses, mais en plus, ils sont un chef-d'oeuvre d'ironie, de remise en cause des codes sclérosés et de misanthropie.
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