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Critique de BillDOE


János Székely est né en Hongrie en 1901. Il commence à publier très jeune. Il fuit le nazisme et part pour les Etats-Unis. Là-bas, il est vite repéré par Hollywood comme scénariste. Il publie « l'enfant du Danube » en 1946 sous le pseudonyme de John Pen. En 1956 il est obligé de retourner à Berlin, pourchassé par le maccartisme. Il essayera de retourner dans son pays natal mais il sera rattrapé par la maladie à 57 ans et mourra avant d'avoir obtenu son visa.
Béla est « l'enfant du Danube », un gamin abandonné par sa mère dès son plus jeune âge car elle n'a jamais admis de tomber enceinte. Il est recueilli par une vieille dame antipathique, ancienne prostituée reconvertie en garde d'enfants. L'histoire de Béla commence ainsi, dans la pauvreté, le dénuement. Il n'a que le capital de son caractère combatif et l'espoir de s'en sortir par ses propres combines comme seule richesse. La fatalité ne l'épargnera jamais. Sa vie pleine de rebondissements lui offrira bien des aventures dont il n'aurait pas réchappé sans sa curiosité et sa foi dans la légende qu'il s'ait imaginé vivre. La vie de Béla c'est cette lutte permanente pour se nourrir, au milieu de cette société de « prolo » et de « communisses » qui se piétinent pour accéder au minimum vital, cette hargne à s'en sortir par tous les moyens pour parvenir à l'étage du dessus, par tous les moyens ou presque. le jeune Béla apprend vite l'art de la débrouille au milieu de cette nuée de « bêtes humaines ».
Béla est aussi János Székely. L'auteur raconte sa propre vie, ses émotions, ses fuites, à travers les tribulations du gamin.
« L'enfant du Danube » est la fresque d'un moment de l'histoire où l'inimaginable était encore en gestation : l'entre deux guerres, la montée du nazisme et du communisme en Europe centrale, le capitalisme sauvage et l'antisémitisme car il faut toujours des coupables aux malheurs d'une société égoïste et cruelle.
Traduction de Sylvie Viollis.
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