>
Critique de Variation6
En lisant les critiques, j'ai d'abord souri en y trouvant le poncif du "recueil de nouvelles inégales". Force est de constater que c'est un peu vrai. Dans certains cas, on ne voit pas bien où Maud Tabachnik veut nous amener. La nouvelle "En attendant le bonheur" m'a complètement désorienté et franchement, je ne vois pas ce qu'elle vient faire dans ce recueil; en outre, je n'ai rien compris à sa conclusion.
A la lecture de ce livre, j'en conclus que le fil conducteur n'est pas tant la vengeance que l'exploration des bas-fonds de l'âme humaine, comme l'auteur le dit dans le dernier récit. Citons M. Tabachnik elle-même dans cette nouvelle où elle se met en scène:
"Dans ces quinze histoires, j'ai disséqué la noirceur infinie de l'âme humaine. J'ai raclé jusqu'à l'os l'enveloppe putride de nos sentiments."
C'est exactement celà.
Demeurent quelques incohérences que l'on retrouve parfois dans l'oeuvre de Maud Tabachnik. Un seul exemple: il faudrait que les auteurs de livres/films assimilent une bonne fois pour toute qu'aucune araignée sur la Terre ne possède de venin mortel pour l'homme ! Les décès sont dûs à des réactions anaphylactiques ou allergiques. Elles peuvent être très douloureuses, rendre quelqu'un très malade, causer des lésions, mais le venin en lui-même ne tue pas un humain, au contraire du venin de serpent ou de scorpion.
Autre défaut de ce livre relevé par @MichelRoberge : il y a un vrai problème d'imprimerie indigne d'une maison d'édition de renommée comme De Borée. Des lettres inversées dans un mot, de la ponctuation ou des lettres manquantes, des espaces en plein milieu d'un mot, et même une phrase coupée au milieu - l'autre moitié demeurant inexistante ! Cela ne fait pas bien sérieux.
Venons-en au positif: on passe malgré tout un très bon moment de lecture. Maud Tabachnik, comme à son habitude, sait raconter des histoires; elle sait gérer le rythme du récit, créer des surprises, elle maîtrise la technique d'écriture correspondant à son propre style. On ne s'ennuie jamais. Certaines nouvelles m'ont même paru excellentes, se détachant du lot: La maison au fond du bois, le petit timonier, Dieu reconnaîtra les siens, Explosions, ou encore L'Héritière.
Comme on peut s'en douter, pas de fins heureuses, pas de morale, peu d'optimisme si ce n'est un certain cynisme dans lequel les personnages se complaisent. La pourriture de l'âme humaine exposée au grand-jour (comme dans "Natacha").
En conclusion, le livre "Scène de crime" est un bon recueil de nouvelles où transparaît le fil conducteur thématique de toute l'oeuvre de Maud Tabachnik mais pour lequel j'éprouve quelques réticences dûes aux défauts mentionnés plus haut.
A la lecture de ce livre, j'en conclus que le fil conducteur n'est pas tant la vengeance que l'exploration des bas-fonds de l'âme humaine, comme l'auteur le dit dans le dernier récit. Citons M. Tabachnik elle-même dans cette nouvelle où elle se met en scène:
"Dans ces quinze histoires, j'ai disséqué la noirceur infinie de l'âme humaine. J'ai raclé jusqu'à l'os l'enveloppe putride de nos sentiments."
C'est exactement celà.
Demeurent quelques incohérences que l'on retrouve parfois dans l'oeuvre de Maud Tabachnik. Un seul exemple: il faudrait que les auteurs de livres/films assimilent une bonne fois pour toute qu'aucune araignée sur la Terre ne possède de venin mortel pour l'homme ! Les décès sont dûs à des réactions anaphylactiques ou allergiques. Elles peuvent être très douloureuses, rendre quelqu'un très malade, causer des lésions, mais le venin en lui-même ne tue pas un humain, au contraire du venin de serpent ou de scorpion.
Autre défaut de ce livre relevé par @MichelRoberge : il y a un vrai problème d'imprimerie indigne d'une maison d'édition de renommée comme De Borée. Des lettres inversées dans un mot, de la ponctuation ou des lettres manquantes, des espaces en plein milieu d'un mot, et même une phrase coupée au milieu - l'autre moitié demeurant inexistante ! Cela ne fait pas bien sérieux.
Venons-en au positif: on passe malgré tout un très bon moment de lecture. Maud Tabachnik, comme à son habitude, sait raconter des histoires; elle sait gérer le rythme du récit, créer des surprises, elle maîtrise la technique d'écriture correspondant à son propre style. On ne s'ennuie jamais. Certaines nouvelles m'ont même paru excellentes, se détachant du lot: La maison au fond du bois, le petit timonier, Dieu reconnaîtra les siens, Explosions, ou encore L'Héritière.
Comme on peut s'en douter, pas de fins heureuses, pas de morale, peu d'optimisme si ce n'est un certain cynisme dans lequel les personnages se complaisent. La pourriture de l'âme humaine exposée au grand-jour (comme dans "Natacha").
En conclusion, le livre "Scène de crime" est un bon recueil de nouvelles où transparaît le fil conducteur thématique de toute l'oeuvre de Maud Tabachnik mais pour lequel j'éprouve quelques réticences dûes aux défauts mentionnés plus haut.
